Les cahiers de Douai, Roman, Rimbaud, poésie, idylle, amour, ivresse, insouciance, jeunesse, ironie
Le manuscrit de Roman, daté du 29 septembre 1870, est donné à Paul Demeny le mois suivant. La rencontre aurait eu lieu en juin, comme le mentionne le poète, la liaison en juillet et la rupture le mois suivant. Cette chronologie est marquée par quatre sections de deux quatrains d'alexandrins à rimes croisées, avec alternance régulière de rimes masculines et féminines.
[...] Le verbe « rentrer » donne la solution : on revient à la situation initiale. Rimbaud reprend, en effet, la première strophe (dans le désordre), produisant ainsi un effet d'encadrement. Mais on note quelques différences : « cafés éclatants » condense le vers 3 (« Des cafés tapageurs aux lustres éclatants »). « Vous demandez des bocks ou de la limonade. » Dans le vers 2 les boissons étaient refusées, elles sont maintenant demandées. Il s'agit d'un retour à l'habitude du jeune célibataire. [...]
[...] Les Cahiers de Douai, Roman - Arthur Rimbaud (1870) - En quoi le titre surprenant « Roman » est-il pertinent pour rendre compte de la brève idylle vécue par le poète et une jeune bourgeoise ? Le manuscrit de Roman, daté du 29 septembre 1870, est donné à Paul Demeny le mois suivant. La rencontre aurait eu lieu en juin, comme le mentionne le poète, la liaison en juillet et la rupture le mois suivant. Cette chronologie est marquée par quatre sections de deux quatrains d'alexandrins à rimes croisées, avec alternance régulière de rimes masculines et féminines. [...]
[...] Le mot « cavatine », sujet inversé, renvoie à l'opéra : de façon ironique il se présente en chanteur soliste. Il peut entonner, par exemple, « Porgi amor, qualche » [Donne-moi un peu d'amour] des Noces de Figaro de Mozart. Réponse aux sonnets « Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août. » Le premier hémistiche, structuré de façon simple (sujet + verbe + attribut du sujet) établit un constat : l'affaire est prise au sérieux, même si, après coup le poète pratique l'autodérision. [...]
[...] Le regard aguicheur de la jeune fille « Et, comme elle vous trouve immensément naïf, » Le point de vue de la jeune fille est imaginé par le poète conscient de son extrême jeunesse. « Tout en faisant trotter ses petites bottines, » Le double décasyllabe permet de visualise et d'entendre (allitérations en les pas menus de la « petite » jeune fille. On reste dans le mignard. « Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif . » L'alexandrin est encore coupé 4+8. [...]
[...] Elle laisse la place à un contre-rejet dont le verbe (« fond ») permet de comprendre l'adjectif « mauvais » : la lumière de l'étoile n'est pas très forte (« petite et toute blanche », v. 12). « Avec de doux frissons, petite et toute blanche . » Le premier hémistiche associe le toucher à la vue. Il s'agit de synesthésie : différents domaines sensoriels sont associés. C'est une manière originale de dire que l'étoile change d'intensité lumineuse. L'adjectif « petit » fait écho au vers 10 (« petite branche ») : on est dans le mignard, c'est-à-dire le gracieux, le délicat, le mignon. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture