Commentaire composé semi-rédigé sur le poème Au Cabaret-Vert d'Arthur Rimbaud.
[...] mousse peut prendre la connotation de la salive (du baiser). La mousse qui pétille fait écho à rieuse (v.10). En partenariat avec www.bacfrancais.com La gousse peut renvoyer à la vulve de la femme et l' ail au parfum fort de la femme. dorait (v.14) peut renvoyer aux cheveux brillants. soleil (v.14) désigne la femme, ce qui sous-entend que les hommes gravitant autour sont les planètes. Toutes ces expressions ambivalentes connotent le goût le Rimbaud pour les plaisanteries obscènes. (cf. hyperréalisme). [...]
[...] On retrouve cette tendance à l'exagération dans les impressions adorable et bienheureux (connotation mystique de plénitude). On peut parler d'une véritable religiosité dans le langage traduisant une sorte de bonheur absolu de l'enfant exaucé. Mais cet excès n'est-il pas suspect ? Rimbaud est-il dupe de la scène ? Ne se cache-t-il pas derrière ces clichés ? III/ La dimension provocatrice du sonnet L'attraction charnelle On peut noter une certaine provocation dans les gestes. Rimbaud joue le rôle d'un adulte aguerri. [...]
[...] Les deux seules ruptures dans les passés simples sont épeure (v.9) qui est un présent de répétition ayant une valeur générale et dorait (v.14) qui est un imparfait de durée d'un instant privilégié. On peut noter que ces deux verbes sont tous deux mis en valeur par des tirets. Cet adolescent, pivot du tableau, nous révèle à maintes reprises ses désirs. Il se peint plus qu'il ne peint le cabaret. II/ La dimension puérile et ingénue du sonnet La requête Le contraste dans les rapprochements A Charleroi Au Cabaret-Vert traduit une certaine naïveté. [...]
[...] J'entrais à Charleroi. - Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table Verte : je contemplai les sujets très naïfs De la tapisserie. - Et ce fut adorable, Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs, En partenariat avec www.bacfrancais.com - Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! Rieuse, m'apporta des tartines de beurre, Du jambon tiède, dans un plat colorié, Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse Que dorait un rayon de soleil arriéré. [...]
[...] Ce poème est le récit d'une étape lors de sa deuxième fugue d'octobre 1870 en Belgique. Au Cabaret-Vert est en réalité la Maison-Verte à Charleville. Il s'agissait d'une auberge de routiers : sa façade était verte, ses meubles étaient verts et son enseigne en tôle représentait un verre, une bouteille et une carafe jaunes. La serveuse était une grosse Flamande nommé Mia. Nous verrons la dimension anecdotique de ce sonnet inspiré par une des fugues de Rimbaud. Puis nous tenterons de voir en quoi ce texte fait écho aux aspirations et fixations enfantines. [...]
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