Le texte porte sur un pays imaginaire, mais reste volontairement vague. Très peu d'informations sont données. "Une région où les vieillards sont galants". Une épure qui va jusqu'à ne pas nommer ses habitants ("chez eux.", "ce peuple.", "Ceux qui habitent cette contrée". "Les femmes du pays", "grands de la nation").
Cette économie de moyen rappelle l'apologue et la fable, deux genres brefs ayant comme objectif de plaire au lecteur en lui présentant des situations fictives pouvant néanmoins l'instruire.
Ce pays est d'ailleurs un reflet dans lequel tout y est flou et indistinct. Les mœurs et les actes n'y ont pas de sens que le lecteur peut expliciter. "On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de subordination ; car ce peuple paraît adorer le prince et le prince adorer Dieu." La justification, introduite par la conjonction, car, est formulée par deux propositions indépendantes mises en équivalence par la conjonction "et", mais dont le sens n'est pas certain. Il ne repose que sur les apparences.
[...] « Ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu ». Le rythme de la phrase renvoie à la binarité spéculaire qui régit les mœurs de la cour. La vacuité des conditions La perte de sens et de saveur est récurrente. Les excès des jeunes gens rendent les plaisirs « insipides », la beauté des femmes est précocement soumise à un « déclin ». Cet effacement du sens va jusqu'au sacré. Les peuples ont « Leur Dieu et leur Roi ». L'usage des adjectifs possessifs a pour effet de réifier les réalités sacrées ici décrites. [...]
[...] Ce texte porte sur les interactions qui se produisent entre les catégories rassemblées – mais en ne créant aucun sens ni aucune harmonie. « On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de subordination. » Cette mise en équivalence due à une perte de sens est illustrée par la mise au même niveau du Royaume de France avec les tribus Huron et Iroquois. II. Annexe - LA BRUYERE, Les Caractères, De la Cour, Remarque 74, « L'on parle d'une région . [...]
[...] LA BRUYERE, Les Caractères, De la Cour, Remarque 74, « L'on parle d'une région . » Le regard étranger sur une contrée imaginaire A. Une utopie qui n'en est pas une Le texte porte sur un pays imaginaire, mais reste volontairement vague. Très peu d'informations sont données. « Une région où les vieillards sont galants ». Une épure qui va jusqu'à ne pas nommer ses habitants (« chez eux. », « ce peuple. », « Ceux qui habitent cette contrée ». « Les femmes du pays », « grands de la nation »). [...]
[...] Un texte comique Le texte a pour objectif défaire rire. Il abonde pour cela de détails qui illustrent le ridicule des situations décrites. Cela se manifeste par les détails physiques décrits : « Une épaisseur de cheveux étranges », « les gorges, les bras et les oreilles » que les femmes « étalent ». « Long tissu pour couvrir leur tête : il descend à la moitié du corps ». Le comique du texte provient aussi des situations présentées. Les « artifices qu'[les femmes] croient servir à les rendre belles » « précipitent le déclin de leur beauté. » Dans le même esprit, la quête de l'ivresse fait passer de « l'eau-de-vie » à « l'eau-forte » (nom donné à l'époque à l'acide nitrique). [...]
[...] Cette importance accordée aux signes provient de la difficulté pour l'auteur de trouver la signification de ce qui est présenté. « On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de subordination ; car ce peuple paraît adorer le prince, et le prince, adorer Dieu. » La difficulté d'interpréter les us et coutumes de cette peuplade ainsi décrite permet de souligner l'étrangeté d'un peuple devenu étranger. I. La critique morale Une critique de l'artifice Les images comiques mettent en évidence une réalité sérieuse, voire grave, en l'occurrence la débauche de la jeunesse et le dévergondage des femmes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture