Britannicus, Jean Racine, scène d'exposition, Albine, Agrippine, Néron, théâtre, théâtre baroque, théâtre classique
Le théâtre domine le XVIIe siècle après 1640, succédant au théâtre baroque. Notre extrait relève du théâtre classique. Tiré de Britannicus, écrit par Jean Racine et publié en 1669, cet extrait est le début de la scène d'exposition, impliquant deux personnages : Albine et Agrippine. Dans ce passage, les deux personnages énoncent les éléments de l'intrigue tout en respectant des règles de la tragédie. Nous poserons alors la question suivante : comment Racine propose-t-il une scène d'exposition à la fois complexe et respectueuse des règles classiques ? Nous le verrons en deux parties, la première soulignera le respect des règles classiques et la seconde relèvera d'une intrigue complexe.
[...] Premièrement, ce personnage apparaît comme autoritaire, l'amour filial est pour elle une obligation : « Il me le doit » (v.21). Deuxièmement, son inquiétude précédemment soulignée est complètement personnelle, elle agit pour « mon intérêt » (v.31). Ajoutant un tempérament tranché, sans nuance, comme le souligne le vers 22-23 marqué par des expressions portées par un absolu « tout », « tout si il est généreux », « tout si il est ingrat ». Ainsi, derrière l'intrigue de caractère se dessine également une intrigue politique où la conquête du pouvoir va devenir centrale. [...]
[...] Néron =>Narcisse Junie contre Britannicus contre Agrippine - la bienséance : = interne : respect du rang des personnages, importance des conseils bienveillants d'Albine : « Madame, retrouvez » car il ne faut pas vous voir de cette sorte. = externe : l'enlèvement de Junie n'est pas représenté. - la vraisemblance : usage subtil de la vraisemblance : dialogue entre Agrippine et Albine est cohérent et en parallèle les futurs éléments de l'intrigue : double énonciation Plan : I. Respect des règles classiques A. La règle des 3 unités B. La bienséance C. La vraisemblance II. [...]
[...] La vraisemblance est également respectée. Vu l'état d'anxiété d'Agrippine et la surprise de sa confidente de la trouver ainsi aux portes de la chambre de Néron, les explications entre les personnages sont nécessaires. Elle relève de la logique de la pièce, mais en même temps au travers de leur dialogue les spectateurs sont informés de ce qui va nourrir l'intrigue les spectateurs sont informés de ce qui va nourrir l'intrigue. Racine utilise ici le principe de la double énonciation avec beaucoup de naturel. [...]
[...] Tiré de Britannicus, écrit par Jean Racine et publié en 1669, cet extrait est le début de la scène d'exposition, impliquant deux personnages : Albine et Agrippine. Dans ce passage, les deux personnages énoncent les éléments de l'intrigue tout en respectant des règles de la tragédie. Nous poserons alors la question suivante : comment Racine propose-t-il une scène d'exposition à la fois complexe et respectueuse des règles classiques ? Nous le verrons en deux parties, la première soulignera le respect des règles classiques et la seconde relèvera d'une intrigue complexe. [...]
[...] Agrippine se sentant elle même menacée comme le souligne le vers 14 : « Je sens que je deviens importune ». Un conflit entre le fils et sa mère s'annonce donc plaçant l'intrigue vers une tragédie de caractère. Cependant ce conflit familial se double d'une notre conflit impliquant cette fois la conquête du pouvoir. D'une part, cette conquête du pouvoir oppose Néron à Britannicus, comme nous le montre le vers 10 : « Contre Britannicus, Néron s'est déclaré ». D'autre part, un conflit plus inattendu est mis en relief dès cette scène d'exposition au travers de la psychologie profonde d'Agrippine. [...]
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