Le premier vers fait penser à Faust qui était un magicien, un alchimiste, or la poésie est une alchimie des mots et Faust était blasé, son savoir l'avait rendu amer.
Sa quête était un absolu qui ne le menait qu'au désespoir.
Le poète instaure implicitement un parallèle entre lui et Faust. L'ennui est de deux natures :
- sexuel, "la chair"
- intellectuel.
C'est un vers diptyque ; il a deux volets.
"Et j'ai lu tous les livres" : j'ai parcouru tout le savoir humain et je n'en retire rien.
"Hélas" introduit le lyrisme dans le poème (...)
[...] Les cruels espoirs oxymore qui traduit l'espoir renaissant toujours vaincu, c'est l'espoir de créer le poème qui totalise les connaissances universelles qui échoue toujours. L'ennui est donc une torture morale. L'ennui est associé au mot croit l'ennui est donc personnifié dans l'espoir. Le poète s'en veut et se fait souffrir car il ne trouve pas en lui l'inspiration nécessaire. Croit encore signifie que Mallarmé n'y croit plus c'est un voyage d'où l'on ne revient pas. Le mot mouchoirs impose une vision d'une scène au lecteur qui est pathétique. [...]
[...] Mallarmé a perturbé la syntaxe du poème, on ne sait plus à quoi s'attacher sans mats naufrage poétique. Ni fertiles ilots il n'y a pas d'espoir d'échapper au naufrage il est mortel. Le vers 16 exprime souffrance quand il entend l'appel du large et qu'il lui est impossible d'oublier cette envie, il a la nostalgie de l'inspiration poétique. C'est cela qu'il appel la brise marine Le chant des matelots est la version masculine du chant des sirènes, c'est donc l'exclamation de la torture infligée au poète : c'est un vers lyrique pathétique et tragique car le poète est dans une impasse, il est condamné à la stérilité. [...]
[...] Vers 9 à 10 : c'est le paroxysme de la décision. Vers 11 à 12 : le mouvement decrescendo s'amorce, le poète sait qu'il ne partira pas, il demeure dans l'ennui de sa vie présente. Vers 13 à 15 : le poète imagine le naufrage moral qu'il aurait vécu s'il était parti. Vers 15 à 16 : le poète se résigne à souffrir l'appel du large sans pouvoir y répondre. Etude : Le premier vers fait penser à Faust qui était un magicien, un alchimiste, or la poésie est une alchimie des mots et Faust était blasé, son savoir l'avait rendu amer. [...]
[...] Fuir la bas Fuir, je sens que des oiseaux sont ivres il y aune rupture de rythme par rapport au schéma de la poésie classique. Il y a deux interprétations : -le poète traduit ainsi son emportement - ce rythme est profondément lyrique parce qu'il est l'expression d'un sentiment d'impatience qui bouscule la patience du poème. Le thème de la fuite est souligné par les répétitions. Mallarmé aime les répétitions, Là-bas désigne le monde poétique. L' ivresse des oiseaux : ils sont ivres d'être parmi l'écume, la vapeur d'eau ; c'est donc une ivresse intellectuelle artistique. [...]
[...] Brise Marine est le poème de la fatigue, du découragement. Et c'est donc inversement le poème du besoin d'évasion. Le désir de tout quitter même ceux qui nous sont les plus chers. Métaphoriquement cela signifie qui le poète aspire à quitter ce monde prosaïque pour les terres de la poésie et de l'inspiration. Mais il se rend compte que ce voyage est impossible, il est voué au naufrage et le poète voué à écouter l'appel du large (comme Ulysse).c'est alors le poème d'un poète qui veut tout quitter pour se consacrer entièrement à son art mais qui ne le peut pas. [...]
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