Commentaire littéraire synthétique sur Brise Marine de Stéphane Mallarmé, publié en 1887 dans le recueil Poésies.
[...] De plus, les assonances en in et en renforcent cette monotonie et mènent au mot ennuie qui est personnifié: il est dit désolé par les cruels espoirs vers 11. Ce qui vient compléter cette tristesse est l'usure éprouvée par le poète, l'usure de choses qui lui procuraient auparavant du plaisir: j'ai lu tous les livres vers 1. De même, la perte de stimulation intellectuelle, ainsi que l'incapacité d'écrire sont évoquées par, vers le papier que la blancheur défend Le poète expose son dégoût de la vie qui présente pourtant tous les charmes d'une vie heureuse: les jardins vers une femme et un enfant, desquels il se détache en les rendant étrangers: la jeune femme allaitant son enfant »vers La beauté et la chaleur du foyer ne semble plus le satisfaire. [...]
[...] De plus, ce désir n'est pas arrêté par les dangers éventuels: les naufrages cités vers 14 ou le chant des matelots vers 16, qui pourrait représenter celui des sirènes auxquelles on ne peut pas échapper. On a dans ce poème l'expression d'une grande lassitude, apparenté à un spleen Baudelairien. Le désir d'échapper à cet ennuie est très fort puisque il en est au point de récuser tous les obstacles (la famille et les dangers). Mais le titre avec le mot Brise, bien faible, ne nous laisserait- il pas entendre que les naufrages sont une métaphore à l'échec de partir et de créer. [...]
[...] Brise Marine Mallarmé De nombreux écrivains se servent de la poésie afin d'exprimer leur souffrance. C'est le cas de Stéphane Mallarmé, qui dans son poème Brise Marine raconte un besoin d'ailleurs et d'exotisme, hérité de Baudelaire et de l'esprit du XIXème siècle, Construit à partir de ce que le poète refuse de sa vie actuelle, le poème en alexandrins et divisé en deux strophes inégales, exprime ce désir pressant d'ailleurs qui représente l'espoir du poète désespéré. Nous nous intéresserons dans un premier temps au dégoût, à l'ennuie et à l'usure du poète puis, dans un deuxième temps, le seul moyen envisager pour s'en sortir: l'évasion. [...]
[...] Toutes ces déclarations, faites sur le ton de la confidence, sont surtout employées pour évoquer le désir d'évasion. Le désir d'évasion est exprimé par le verbe fuir, répété deux fois au vers 2 et par, au vers Je partirai! qui est un verbe de mouvement employé au futur, souligné par la ponctuation. De même, au vers 10, l'expression Lève l'ancre à l'impératif, représente le dernier geste accompli avant le départ du bateau. Son désir d'ailleurs est évoqué par là-bas vers 2 et par, au vers 10, exotique nature Aucun endroit précis n'est défini, la seule chose qui compte pour le poète est de ne pas rester ici Par contre, le moyen dont le narrateur souhaite partir est choisit: par la mer, souligné par le symbolisme: le mot mât renvoi au bateau qui lui représente la mer. [...]
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