Robert Garnier, auteur de la fin du XVIe siècle, écrit en 1582 "Bradamante ", oeuvre considérée par certains comme la première tragi-comédie de l'histoire du théâtre français. Dans cet extrait, Bradamante déclame son amour pour Roger ainsi que la souffrance dans laquelle elle se trouve à cause de son absence. Elle se dirige à lui, même s'il n'est pas présent auprès d'elle.
Dans ce monologue, la nature a un rôle privilégié. À travers les nombreuses comparaisons et personnifications présentes dans l'extrait, la nature représente en même temps, celui qui retient Roger, l'aimé, et l'état dans lequel se trouve Bradamante.
La nature dans son expression la plus grandiose et la plus terrible représente l'élément qui retiendrait Roger, qui l'empêcherait de joindre Bradamante. La terre peut le retenir dans ses entrailles, de même que la mer ; ce sont deux éléments qui, dans l'imaginaire du spectateur, peuvent “avaler”, et peuvent être d'une terrible cruauté.
On dirait que Roger est comme “séquestré” par cette énorme puissance ; dans l'imaginaire de Bradamante, ces éléments d'une forte signification tiendraient son aimé et empêcheraient son bonheur. Les verbes “tenir ” et “avoir ” nous indiquent qu'il est presque forcé de rester là-bas.
[...] ne saurais durer si vous yeux je ne vois” (v.24) Dans cet extrait, Bradamante déclame donc son amour pour Roger et sa souffrance à cause de son absence en créant un lien très étroit avec la nature et en utilisant un certain nombre de recours stylistiques qui accentuent son pitoyable état. On pourrait dire que cette absence, cette souffrance causée par l'inconnu, crée un sentiment amoureux extrêmement fort et puissant qu'on ne trouve pas facilement Feuilles. Ne vous échaufferait-elle pas ? Gravé. Rendu esclave. Douloureux. [...]
[...] Robert Garnier, Bradamante, acte III, scène Robert Garnier, auteur de la fin du XVIe siècle, écrit en 1582 Bradamante, oeuvre considérée par certains comme la première tragi-comédie de l'histoire du théâtre français. Dans cet extrait, Bradamante déclame son amour pour Roger ainsi que la souffrance dans laquelle elle se trouve à cause de son absence. Elle se dirige à lui, même s'il n'est pas présent auprès d'elle. On commentera ce monologue d'un point de vue thématique en analysant le rôle de la nature, et la souffrance de l'absence de l'aimé, et d'un point de vue stylistique, en analysant la versification et le rythme. [...]
[...] Déchaîner la tempête. S'amonceler. Tarde. [...]
[...] Cet éloignement qui lui fait tant souffrir fait naître en elle l'instinct de possession. Dès le vers 4 elle marque son territoire : Roger lui appartient “m'appartient et du vers 25 au vers 28 elle se compare à un avare : lui il a peur qu'on lui vole son or, elle qu'on lui vole Roger ressemble à celui que, de son or avare, Ne l'éloigne de peur qu'un larron s'en empare, Toujours le voudrait voir, l'avoir à son côté Craignant incessamment qu'il ne lui soit ôté” (v.24-28) D'un point de vue stylistique, on pourrait développer énormément de choses. [...]
[...] " Bradamante Robert Garnier (1582) - acte III, scène 2 " Et quoi, Roger, toujours languirai-je de peine ? . " Et quoi, Roger, toujours languirai-je de peine ? Sera toujours, Roger, mon espérance vaine ? Où êtes-vous, mon cœur ? quelle terre vous tient, Quelle mer, quel rivage a ce qui m'appartient ? Entendez mes soupirs, Roger, oyez mes plaintes, Voyez mes yeux lavés en tant de larmes saintes. [...]
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