1881, Littérature, Bouvard, Pécuchet, Flaubert, roman, société médiocre, XIXe siècle, aspect économique, réalisme, cadre réaliste, décor détaillé, antihéros, héro traditionnel, description du physique, description du moral, parodie, coup de foudre, rencontre subite, monotonie du texte, parallélisme, arrivée symétrique, ironie
Au XIXe siècle, la société subit plusieurs transformations, non seulement économiques, mais également au niveau de l'organisation des cadres de vie des populations. Ainsi apparaissent les fonctionnaires, classe de travailleurs qui n'est ni dans la misère, ni détentrice d'une grande richesse. À travers son roman Bouvard et Pécuchet, Gustave Flaubert, célèbre romancier du XIXe siècle, raconte la vie de deux fonctionnaires, Bouvard et Pécuchet, devenus amis inséparables, les suivant à travers leur quête de connaissances, parsemée d'échecs et de persévérance. L'extrait étudié correspond au début du roman, et plus particulièrement à la rencontre des deux personnages, un jour de congé.
[...] 16-17) pour désigner le moment ainsi que l'emplacement exact de leur arrêt prouve à nouveau la coordination des personnages. Une fois assis sur les bancs, les personnage découvrent mutuellement le nom de leur voisin par le biais d'un parallélisme faisant comprendre au lecteur que leur action est simultanée. Alors que chacun regarde le couvre-chef de l'autre, l'auteur utilise des synonymes tels que « aperçut » (l. 19) et « distinguait » (1.20), « chapeau » (l. 19) et « casquette » (1.20), ou encore « voisin » (1.19) et « particulier » (1.20). [...]
[...] Gustave Flaubert introduit une nouvelle relation de cause et conséquence au physique de son personnage. Le « nez qui descendait très bas » (1.34) de Pécuchet, a pour conséquence de rendre sa figure « tout en profil » (1.34). La locution prépositive introduisant la cause « à cause du » (1.34) introduit une cause défavorable et contribue à rendre la description du personnage péjorative. L'auteur décrit donc péjorativement ses personnages principaux, leur donnant un physique peu enviable et caractéristique des antihéros. [...]
[...] Ils sont harmonieusement opposés et forment un tout lorsqu'ils s'unissent. Pour mettre en relief cette complémentarité, l'auteur utilise des parallélismes, dans lesquels, utilisant la même structure afin de montrer leur compatibilité, il utilise des antonymes pour démontrer leurs différences symétriques. Ainsi, il les désigne tour à tour « le plus grand » (l. « le plus petit » (l. ou encore « l'un » (l. 12) et « l'autre » (l. 12). Le physique des personnages permet également de distinguer deux entités entièrement différentes, et s'assemblant pourtant bien. [...]
[...] En conclusion, Gustave Flaubert fait apparaître dans son roman deux personnages pouvant être considérés comme des antihéros, grâce à la description physique péjorative qu'il leur consacre, ainsi que par l'ambition décrite qui les anime, qui diverge de celle des héros traditionnels. Dans cet extrait, le lecteur assiste à la rencontre de ces deux antihéros, qui a lieu suivant une forme inhabituelle. Enfin, la rencontre des deux personnages est parodiée par l'auteur, qui la fait s'apparenter à un coup de foudre, en suivant un déroulement des événements propre à ceux des rencontres amoureuses soudaines et en décrivant des personnages synchronisés et complémentaires. [...]
[...] Premièrement, Gustave Flaubert commence son roman en décrivant l'environnement des personnages de manière réaliste. En effet, il décrit un cadre facilement reconnaissable par le lecteur car réel. Il indique que les personnages se situent sur le « boulevard Bourdon » (l. près du « canal Saint-Martin » l'un venant de la « Bastille » (l. 12) et l'autre du « Jardin des plantes » (l. 12). Le lecteur est alors informé que ce début de roman se passe à Paris. [...]
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