Bouvard et Pécuchet, Gustave Flaubert, description du jardin, bêtise de la société bourgeoise, conte philosophique, grotesque triste, conformisme, satire, végétation, esthétisme
Plutôt qu'un roman, Bouvard et Pécuchet est un conte philosophique qui relève de ce grotesque triste qu'aimait tant Flaubert. La mort de l'auteur l'empêche de publier le second volume qui devait être composé de citations accumulées par les deux amis. Bouvard et Pécuchet, deux braves camarades parvenus à l'âge de la retraite, décidant d'aller vivre paisiblement dans une ferme en Normandie. Ils consacrent d'abord à une série d'expérimentations dans le domaine de l'agriculture qui tourne immanquablement au désastre. Dans cet extrait, les deux amis viennent de terminer l'aménagement de leur jardin et, pour fêter cet évènement, invitent les notables du pays.
[...] Bouvard et Pécuchet - Gustave Flaubert (1881) - Comment la description des cryptions du jardin dénoncent-ils la bêtise de la société bourgeoise ? Plutôt qu'un roman, Bouvard et Pécuchet est un conte philosophique qui relève de ce grotesque triste qu'aimait tant Flaubert. La mort de l'auteur l'empêche de publier le second volume qui devait être composé de citations accumulées par les deux amis. Bouvard et Pécuchet, deux braves camarades parvenus à l'âge de la retraite, décidant d'aller vivre paisiblement dans une ferme en Normandie. [...]
[...] Les réactions humaines fondamentales sont ici clairement cataloguées, comme la surprise se transformant en critique. Flaubert se place ici en psychologue. Mais il faut noter que la situation créée est elle-même un stéréotype : la réunion des bourgeois invités à admirer une nouvelle installation bourgeoise souligne le conformisme de cette classe. Triste, parce que cette satire exprime aussi de la difficulté pour un homme moderne de bonne volonté, de penser par soi-même, de n'être pas aliéné à des langages d'un certain savoir. [...]
[...] Il convient d'analyser comment la description des cryptions du jardin dénonce la bêtise de la société bourgeoise. Nous allons analyser trois mouvements de ce texte, d'abord la description du jardin ridicule, puis les premières réactions et enfin le fou rire général. Une description du jardin ridicule D'abord, aux premières lignes, on se retrouve dans un cadre festif avec champagne et redoublement de joie . L'instant est présenté d'une manière théâtrale avec les rideaux s'ouvrirent, Pécuchet apparaît comme un magicien avec le mot apparut . [...]
[...] Les réactions moqueuses sont mises en relief par le nombre et la variété des verbes poussait une sorte de gloussement , toussait , en pleurer , puis les convives sont identifiés, leur rire est assumé, aucune retenue, ni de gêne. Le comportement irrespectueux de Foureau qui dissimule une dégradation, tourné à la dérision par la comparaison ironique comme souvenir . Ce récit relève donc du grotesque triste : grotesque, car la scène décrite sert de prétexte à la dénonciation de comportements stéréotypés. [...]
[...] Puis entre les lignes 15 et 19, on observe les critiques des convives sur le jardinage et la propreté les petits pois sont en retard, ce coin franchement n'est pas propre, vous n'obtiendrez jamais de fruits l'ignorance de l'esthétique, on voit un regard peu valorisant qui mènent encore à un échec artistique. - Enfin, de la ligne 16 à 20, Bouvard tente de faire une petite plaisanterie en personnifiant une statue, mais personne n'a réagi à part la voix satirique du narrateur qui dit tout le monde connaît la dame en plâtre . [...]
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