Le bourgeois gentilhomme, Acte III, scène 4, Molière, 1670, critique, comique, classicisme, Louis XIV, ballet, comte Dorante, Monsieur Jourdain, Madame Jourdain, éloge, argent, noble, admirateur, manipulation, serviteur, spectateur, situation, gestes, mots, ironie, naïveté, vouvoiement, vanité, ascension sociale, débiteur, sagesse
Le bourgeois gentilhomme est une comédie-ballet en cinq actes en proses. Cette œuvre est le travail d'une collaboration entre Lully et Molière. Dans cette œuvre, Molière ne manque pas de faire la satire d'un jeune bourgeois, Monsieur Jourdain qui voudrait devenir noble et s'élever au titre de gentilhomme à tout prix. Pour le faire, il apprend à manier les armes, la musique, la danse et la philosophie. Le comte Dorante se joue de ce personnage en profitant de sa naïveté.
[...] Il est aisément dupé et manipulé par le comte Dorante. Ainsi les flatteries dénoncées précédemment fonctionnent. Monsieur Jourdain est aveuglé par l'attention que lui porte Dorante, et le fait que le roi serait au courant même de son existence. Premièrement, Monsieur Jourdain accepte les compliments de Dorante facilement : « Vous voyez » , ou il répond par de simples sons « hay, hay ». Il ne semble pas du tout renier ces compliments, ou ne semble pas remettre en question l'honnêteté de Dorante contrairement à sa femme méfiante des intentions de ce dernier. [...]
[...] Le bourgeois gentilhomme, Acte III, scène 4 - Molière (1670) - La critique par le comique Le classicisme est un mouvement littéraire et artistique du 17e siècle qui s'est développé en France, puis largement en Europe. Il débute avec le règne personnel de Louis XIV. Ce mouvement se caractérise par l'ordre, la clarté et la mesure. Il reprend cet idéal d'imitation des anciens, et se définit donc par l'ensemble de valeurs qui s'incarnent dans « l'honnête homme ». Molière ou Jean Baptiste Poquelin est un des auteurs caractérisant ce mouvement. [...]
[...] Toutefois, certes Molière ne manque pas à faire rire le public, mais il cherche le plus souvent à critiquer et dénoncer les personnages de leurs habitudes. La critique et la dénonciation respective des personnages Ainsi, dans cet extrait, il est question de dénonciation des personnages et de leur mœurs. Dans un premier temps il est question de dénoncer l'éloge superficiel et les manigances de Dorante mais aussi la volonté de ressembler aux nobles et la vanité de Monsieur Jourdain La dénonciation de l'éloge superficiel et les manigances de Dorante Premièrement, l'éloge superficiel et la manigance de Dorante sont mis en avant par Molière. [...]
[...] Le spectateur/lecteur semble découvrir directement les intentions de Dorante par la bouche de Monsieur Jourdain, qui semble alors habitué. En effet, Dorante s'adresse à Monsieur Jourdain et même à Madame Jourdain par le biais des sentiments. On retrouve en effet le champ lexical de l'amitié et des sentiments « Mon cher ami », « j'estime le plus », « mon ami », « votre serviteur ». C'est une approche assez intime que Dorante adopte. En témoigne aussi les pronoms possessifs ainsi que la première personne du plusieurs adoptés : « cotre », « mon », « nous ». [...]
[...] Dès lors, comment à travers le comique est dénoncé Dorante, mais aussi Monsieur Jourdain ? Afin de répondre à cette question, il serait intéressant d'étudier dans un premier temps, le comique de cette scène sous ces différents aspects pour dans un deuxième temps s'attarder sur la critique et la dénonciation respective des personnages (II). Le comique de cette scène sous différents aspects Premièrement, le bourgeois gentilhomme s'inscrit dans une logique où règne le comique, que ce soit à travers le comique de situation ou même le comique de mots et de gestes Le comique de situation Dans un premier temps, la scène en elle-même reflète le comique de situation. [...]
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