Commentaire de texte sur Boule de Suif de Guy de Maupassant. Introduction rédigée ainsi que le plan avec la conclusion rédigée.
[...] Il convient d'ajouter à cela que Boule de Suif a « symboliquement » sorti son panier de sous ses jupes. A la tentation de l'immoralité, s'ajoute une tentation plus physique. Même si les personnages se laissent peu à peu séduire par leur panier et leur nourriture, ils restent comblés d'un dégoût insupportable. Pour ces personnages, et tout particulièrement pour les femmes, la « galante » est une femme impure. Son statut de prostitué dégage une mauvaise image d'elle-même par rapport aux autres personnages. [...]
[...] On peut ajouter à cela les termes appartenant au champ lexical de l'embarras. Cette scène, qui révèle les instincts de chacun, montre une Boule de Suif fidèle à sa générosité naturelle et à ses bonnes manières, qui contraste particulièrement avec l'hypocrisie des personnages supérieurs à la dame qu' elle est. Cet extrait met en valeur le manque d'approche de la part des voyageurs sans avoir un intérêt à la fin de cette approche, mais elle mais également en valeur la générosité de Boule de Suif qui fait preuve presque d'empathie envers ces voyageurs qui n'ont pas à manger alors qu'elle possède un panier remplie de nourriture. [...]
[...] Elle suscite donc une certaine envie, voire fait ressentir une certaine jalousie. Dès la troisième phrase, les paroles de Mme Loiseau parbleu, dans des cas pareils tout le monde est frère et doit s'aider. Allons, mesdames, pas de cérémonie : acceptez, que diable Savons-nous si nous trouverons seulement une maison où passer la nuit? Du train où nous allons, nous ne serons pas à Tôtes avant demain midi » signifie que Mme Loiseau ressent une jalousie car a ce moment du texte seul Boule de suif possède un panier contenant de la nourriture alors a ce moment là Mme Loiseau comprend que le seul moyen avoir à manger est de parler avec elle. [...]
[...] Mme Loiseau n'est pas épargnée non plus. L'expression « parlant peu mais mangeant beaucoup » qui s'organise autour du contraste entre les adverbes « peu » et « beaucoup » la présente comme une profiteuse hypocrite. Mais le trait de caractère que tous partagent ici, à l'exception de Boule de Suif qui suit son inclination naturelle à la générosité, c'est l'hypocrisie. On peut également noter la disproportion flagrante entre le temps mis à accepter de s'abaisser à un contact avec Boule de Suif et la rapidité avec laquelle on vide son panier. [...]
[...] On remarque donc une évolution dans les rapports qui se tissent entre les différents personnages. Boule de Suif dont on détournait le regard et que l'on ignorait semble être le centre d'intérêt de la diligence par le biais de son panier Néanmoins, cet intérêt subit pour Boule de Suif ne s'explique que par la nécessité de combler une faim féroce. Cet intérêt est contraint ainsi que le l'indique le narrateur en précisant : « On ne pouvait manger les provisions de cette fille sans lui parler ». [...]
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