Voyage autour du Monde a été écrit par Louis-Antoine de Bougainville en début d'avril 1668 lors de son voyage à Tahiti dans son journal de bord. Bougainville était un homme qui rêvait de fonder de nouvelles colonies et qui, en 1766, réussit à convaincre le Secrétaire d'État de la Marine d'embarquer pour découvrir l'océan Pacifique. Dans cet extrait, Bougainville décrit l'accueil hospitalier des indigènes. À travers ce texte, il est possible de dégager la problématique suivante : comment, à travers un récit de voyage, Bougainville donne-t-il une vision humaniste de l'univers ? Cette problématique peut être divisée en deux axes : la visée informative du texte, et la perception de l'autre.
Ce texte étant extrait du journal de bord de Bougainville, il a donc une visée informative. Et le regard que Bougainville porte sur les indigènes se veut digne de confiance. L'utilisation répétée de la première personne du singulier ("j'", "je") traduit l'éthos de Bougainville, et de son désir d'être témoin. De plus, un champ lexical de la vue est observé ("nous voyions", description de ce que voit Bougainville : "une plaine de gazon", "de beaux arbres fruitiers", "une taille extraordinaire"). Ce champ lexical est un témoignage oculaire donnant un aspect concret et persuasif au texte. Dans ce texte, Bougainville rapporte tous les faits et aborde donc un thème de la rencontre à travers un champ lexical de la visite ("saluaient avec amitié", "hospitalité", "je fis présent au chef", "j'eus la visite", "il fallut rendre sa visite"). Ce champ lexical montre un lien des deux côtés des peuples et l'observation cède à la communication.
Cet extrait du journal de bord de Bougainville est aussi un témoignage impartial. Bougainville utilise un certain nombre de modalisateurs ("je me croyais", "nous avions lieu de croire") qui traduisent une certaine prudence et donc un point de vue objectif, qui n'est pas absolu (...)
[...] Dans ce texte, Bougainville rapporte tous les faits et aborde donc un thème de la rencontre à travers un champ lexical de la visite saluaient avec amitié «hospitalité fis présent au chef», «j'eus la visite fallut rendre sa visite Ce champ lexical montre un lien des deux côtés des peuples et l'observation cède à la communication. Cet extrait du journal de bord de Bougainville est aussi un témoignage impartial. Bougainville utilise un certain nombre de modalisateurs je me croyais nous avions lieu de croire») qui traduisent une certaine prudence et donc un point de vue objectif, qui n'est pas absolu. De plus, l'auteur utilise un vocabulaire neutre pour désigner le chef du canton ce qui est un langage quasi-administratif qui pourrait s'appliquer à un supérieur français. [...]
[...] De plus, un échange culturel est proposé, puisque Bougainville propose de planter du blé, de l'orge, de l'avoine, du riz, du maïs, des oignons et autres graines potagères». Cet échange montre encore une fois un développement favorable des relations entre les deux peuples. Cet échange amène une ouverture d'esprit des deux cultures, puisque Bougainville apprécie l'hospitalité» en rendant des présents, et puisque les indigènes les saluaient avec amitié En plus de l'ouverture d'esprit des deux peuples, ce texte montre aussi une vision humaniste de l'autre. Premièrement, Bougainville utilise une métaphore le jardin d'Éden») pour décrire ce nouveau territoire. [...]
[...] Bougainville décrit aussi les mœurs des indigènes saluaient avec amitié hospitalité se rangeaient pour nous laisser passer») et l'économie de ce peuple Ils ont bien aussi autour de leur maison des espèces de potagers garnis de giraumons, de patates, d'ignames et d'autre racines») rendant la description de ce nouveau peuple encore plus fidèle et complète. Cependant, cette découverte d'un nouveau peuple et le désir de rapporter fidèlement tous les faits amènent Bougainville à étendre sa perception de l'autre en rencontrant un peuple différent du sien. En effet, ce texte est aussi à propos de la perception de l'autre. [...]
[...] Dans cet extrait, Louis-Antoine de Bougainville a la volonté de décrire cette nouvelle terre découverte avec fidélité et précision, cependant, sa vision s'étend à la perception humaniste de l'autre et de l'univers, ce qui est traduit à travers une nouvelle amitié crée entre les indigènes et les européens. Ceci n'est pas sans rappeler le texte, Des cannibales de Montaigne, extrait du Chapitre 31du Livre I des Essais, dans lequel il met l'accent sur la générosité de la nature qui fournit aux indigènes tout ce sont ils ont besoin. [...]
[...] Dans la perception de l'autre, Bougainville rend aussi hommage à la vision pragmatique de la nature des Tahitiens. En effet, il mentionne leurs rapports fructueux entre la nature et la culture perceptible dans l'accumulation mentionnant les divers fruits et légumes qu'ils produisent. Par ailleurs, la citation on l'accoutumerait facilement à tirer parti du sol le plus fertile de l'univers montre que les français sont prêts à partager leurs connaissances et à coopérer avec les indigènes. De plus, Bougainville décrit la nature comme bienveillante trésors que la nature verse à pleines mains sur ce qui montre une attitude positive envers les indigènes et leur territoire. [...]
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