Sciences humaines et arts, Boris Godounov scène d'exposition, Alexandre Pouchkine 1831, Dimitri Ivanovitch, tsar, Chouiski, Marina Mnizek, intrigue politico-historique, Vorotynski, Irina Godounova, Féodor Ier
"Boris Godounov" est une pièce que nous pourrions diviser en trois parties : prologue/intrigue principale/épilogue. Le prologue comprend les événements de 1598, à savoir l'élection de Godounov au royaume et l'attitude des boyards et du peuple à l'égard de Boris Godounov (tandis que le récit principal couvre la période de 1603, la fuite de Grigori du monastère et Boris à l'apogée de son pouvoir, mais à la veille de sa chute progressive l'apparition d'un imposteur en Pologne, son amour pour Marina Mnizek et l'épilogue qui conclut la narration.
[...] Commentaire Boris Godounov « Les salles du Kremlin » (p7 à 12 : scène d'exposition) Intro : Boris Godounov est une pièce que nous pourrions diviser en trois parties : prologue/intrigue principale/épilogue. Le prologue comprend les événements de 1598, à savoir l'élection de Godounov au royaume et l'attitude des boyards et du peuple à l'égard de Boris Godounov (tandis que le récit principal couvre la période de 1603, la fuite de Grigori du monastère et BG à l'apogée de son pouvoir, mais à la veille de sa chute progressive + l'apparition d'un imposteur en Pologne et son amour pour Marina Mnizek et l'épilogue qui conclut la narration = événements de 1604 : lutte contre un imposteur, mort de Godounov, assassinat des enfants de Boris). [...]
[...] - « L'infortunée tsarine, aujourd'hui nonne » : quelques jours après le décès de son époux, elle se retire au couvent de Novodievitchi sous le nom d'Alexandra. ( A savoir : ce mariage d'Irina Godounova avec Féodor Ier a permis à Boris d'accéder au pouvoir : les opposants de Godounov, les Chouïski, ont tenté de faire éliminer Irina et de saper ainsi l'influence de Boris. Ils comptaient demander au tar de divorcer d'Irina à cause de sa soi-disant infertilité, mais Boris a connaissance de ce projet et le fait avorter. [...]
[...] » : le trône est caractérisé par l'expression « sans défense » pour rappeler qu'il n'y a pas de tsar et que le trône est vide : par conséquent, la Russie est vulnérable, ne pourrait pas résister à une potentielle attaque d'autrui. Votorynski rappelle la situation de danger « alarme » au début de la scène. La question « que diras-tu » laisse entendre que Votorynski est du côté de Godounov pour le moment et qu'il le défend à travers sa faible rhétorique. - « Que le sang de l'enfant aura été versé pour rien » : subordonnée complétive qui sous-entend « je dirais que » ( fait suite à la question de Votorynski. [...]
[...] Rhétorique bcp plus efficace de Chouïski. Il révèle un lourd secret : meurtre commis par Godounov. - Chouïski « confesse » son silence alors qu'il avait connaissance de ce meurtre : « Je me suis entendu lui répéter / la fable qu'il m'avait soufflée lui-même » : ‘fable' = récit mensonger, allégation fausse. Chouïski a agi comme un perroquet, obéissance aveugle à Godounov malgré sa haine pour lui car = peur du tyran. - « Et que pouvais-je faire ? [...]
[...] Chacun procède en une caractérisation de Boris Godounov, avec ses qualités et ses défauts. Un meurtrier et habile manipulateur Un tsar illégitime, mais aimé du peuple III- Un complot déjà en germe, avant même que BG ne soit monté sur le trône Le discours rusé de Chouïski pour indigner le prince Votorynski (à l'esprit simple) et faire de lui un allié Les prémices d'un complot contre Godounov pour reprendre le trône de Russie Conclusion : A travers cette scène d'ouverture, Pouchkine entraîne le lecteur-spectateur dans une intrigue politico-historique sanglante et affiche sa prise de parti contre Godounov dès les premières répliques, le présentant comme un bourreau extrêmement manipulateur et sans aucun lien de sang légitime pour monter au trône. [...]
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