Boris Godounov p.18-20, Alexandre Pouchkine (1831), gouvernance, tirade, discours d'investiture, stratégie de manipulation, mise en scène comique, prince Chouiski, volonté du peuple
Cette scène correspond à l'apparition du roi Boris Godounov après trois scènes ouvrant la pièce (effet d'attente). Il prononce un discours d'investiture dans lequel il s'adresse au patriarche et aux boyards (deux apostrophes qui excluent le peuple et qui rappellent au lecteur-spectateur que ce n'est pas ce dernier qui lui a permis de monter sur le trône et le peuple n'est pas présent). Toutefois il cite le peuple à deux reprises et affirme lors de sa dernière réplique qu'il a été élu par la volonté du peuple…
[...] mais qui se dupe aussi lui-même à travers son beau discours Les "pleurs du peuple ne sont pas sincères : mise en scène presque comique (oignons) Le trompeur trompé : illusions concernant le passé (loyauté des partisans envers les tsars précédents = un leurre) III- Une loyauté feinte par les partisans de Boris : l'intrigue est semée de complots La promesse non tenue des partisans : des serments qui seront trahis La sournoiserie du prince Chouïski, pourtant conspirateur contre Boris Conclusion : Cette scène est toute entière marquée par le thème du mensonge : il ne s'agit pas seulement du mensonge de Boris envers son peuple, mais aussi du fait qu'il se dupe lui-même en croyant comprendre ce que veut le peuple et en restituant un passé historique clairement contestable. Le court dialogue qui suit entre Vorotynski et Chouïski laisse apparaître la sournoiserie des gens de la cour, et le lecteur peut deviner que la suite de l'intrigue sera semée de complots. Enfin, l'unique réplique des Boyards prononcée en chœur, « Nous ne trahirons pas notre serment », est peut-être prononcée avec sincérité à ce moment précis, mais le lecteur connaissant la pièce sait que parmi ces Boyards, nombre d'entre eux conspireront contre Boris. [...]
[...] Commentaire Boris Godounov « Les salles du Kremlin» (p18-20) Intro : Cette scène = l'apparition du roi Boris Godounov après trois scènes ouvrant la pièce (effet d'attente). Il prononce un discours d'investiture dans lequel il s'adresse au patriarche et aux boyards (deux apostrophes qui excluent le peuple et qui rappellent au lecteur-spectateur que ce n'est pas ce dernier qui lui a permis de monter sur le trône + le peuple n'est pas présent). Toutefois il cite le peuple à deux reprises et affirme lors de sa dernière réplique qu'il a été élu par la volonté du peuple Nous ne savons pas si Godounov parle ici de façon sincère ou hypocrite. [...]
[...] Si Boris n'est pas hypocrite, s'il parle sincèrement de lui-même en tant qu'élu du peuple, son illusion est encore plus brillante. Par conséquent, le discours du roi plein de paix et d'amour, rempli d'espoirs si brillants, nous laisse une impression lourde et troublante. La graine du mensonge semée par l'élection de Boris se lèvera tôt ou tard. Dans les salles du Kremlin = cérémonie d'onction de Godounov au royaume. Vorotynski essaie de parler à nouveau avec Chouïski (//scène d'ouverture) du meurtre du tsarévitch Dimitri, mais son interlocuteur « sournois » prétend à présent qu'il ne sait rien. [...]
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