Commentaire composé semi-rédigé sur La maison et la prison de Jules Valles.
[...] Jules Vallès, La maison et la prison Introduction Jules VALLES, journaliste et romancier, est né au Puy-en-Velay le 11 juin 1832 et décédé à Paris le 14 février 1885. Ses œuvres principales sont : L'Enfant (1879), Les Blouses (1881), Le Bachelier (1881), L'Insurgé (1886). Sa vie est une révolte permanente contre l'injustice, une lutte sans relâche pour changer l'ordre établi. A partir de l'expérience douloureuse de sa propre enfance, il s'attache à défendre les droits de l'enfant comme d'autres les droits de l'homme Dès le premier chapitre de L'Enfant, le lecteur peut se rendre compte des rapports difficiles que Jacques est amené à entretenir avec sa mère. [...]
[...] Par exemple, le nous implique le je et les parents La maison que nous habitons à quoi s'oppose le on qui associe le je et les prisonniers : on joue, on rit On peut en outre noter que le récit dans certains passages se distingue mal du discours, si bien que l'on a affaire presque toujours à une sorte de discours indirect libre à la fois de style familier et spontané. Des tirets peuvent signaler certes une prise de parole - On enfourne avec de grandes pelles, et ça sent la croûte et la braise ! [...]
[...] On comprend pourquoi il est si attentif aux rapports affectifs qu'il voit prodiguer ailleurs par les femmes : Des femmes leur donnent des sous ; j'ai vu, en passant au parloir, que c'étaient des En partenariat avec www.bacfrancais.com femmes qui les leur donnaient ; des oranges et des gâteaux que leurs mères leur portent, comme s'ils étaient encore tout petits L'ordre ironique On pourrait croire que c'est uniquement une critique des rapports familiaux qui se développe dans ce passage, en réalité cette frustration affective permet à l'enfant d'exercer son regard sur le monde et de découvrir que les prisonniers n'ont pas du tout l'air méchant ; que le vieux prisonnier qui vient du bagne sait s'amuser comme un enfant et construit d'édifiantes cathédrales, tout comme le braconnier, qui a tué le gendarme à la foire du Vivarais Ils embrassent les bouquets, les cachent sur leur poitrine faisant accéder les menus présents à des marques d'amour. Enfin, certains de ces prisonniers sont capables eux-mêmes de se juger et de se punir : il s'était mis le poignet sous une scie, après avoir volé Conclusion En conclusion, on peut affirmer qu'un double renversement de perspective est à l'œuvre dans ce passage de L'Enfant. D'une part, le narrateur va chercher dans le monde, et particulièrement dans la prison, le bonheur qu'il ne peut trouver chez lui. [...]
[...] D'autre part, le regard qu'il est alors forcé de porter sur le monde lui révèle, contre tous les préjugés, que les détenus sont des êtres dignes de considérations, des êtres simples et sensibles, aimés par leurs femmes et leurs mères, capables de juger le mal qu'ils ont fait. Il est alors clair que c'est la société, qui met ces hommes en prison, qui est dénoncée : car si elle reste aveugle devant l'humanité criante de ces prisonniers, c'est sans doute parce qu'elle est ellemême, d'une manière ou d'une autre, à l'origine de leurs actes répréhensibles. [...]
[...] Je ne me rappelle pas avoir vu une fleur à la maison. Maman dit que ça gêne, et qu'au bout de deux jours ça sent mauvais. Je m'étais piqué à une rose l'autre soir, elle m'a crié : " Ça t'apprendra ! " Jules Vallès, L'Enfant Etude Le prisme de l'enfance A travers la temporalité du récit, le je qui parle et les lieux explorés, se définit l'inscription de l'enfant dans le texte. La temporalité On sait que le récit de type autobiographique superpose le temps du narrateur (celui qui se souvient et raconte l'histoire) et le temps du personnage (c'est-à-dire le temps de l'enfant). [...]
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