Commentaire composé d'un extrait du premier chapitre de l'oeuvre d'Emile Zola Au Bonheur Des Dames.
[...] Il y a une accumulation de termes qui montre la multitude et alourdit la description. machinalement : tout est comme une machine, les gens ne maitrisent plus leurs actes -beaucoup de couleurs : rouge saignant cassure vive bariolé rayé chiné (le champ lexical est abondant) : cela crée un trop plein, une accumulation qui choque les personnages. la beauté Ce trop plein est finalement harmonieuse grâce au travail fait sur les vitrines. La beauté du magasin est due à la présentation agencée : parapluies posées obliquement ; la description va de haut en bas : gants posées symétriquement : tout est organisé pour être harmonieux, de façon symétrique, c'est cela qui fait la beauté des vitrines. [...]
[...] Au Bonheur des Dames, Zola : Mais Denise demeurait absorbée [ ] révolutionner le commerce des nouveautés» Zola est un écrivain Français du XIX° siècle, fondateur du naturalisme. C'est selon lui la formule de la science moderne appliquée à la littérature le romancier est donc un observateur et un expérimentateur. Ce mode de raisonnement est visible dans le roman Au bonheur des dames, paru en 1833, où sont présentes des descriptions riches, utilisant un vocabulaire varié pour décrire les vêtements, textures, couleurs champs lexicaux de ces derniers ; utilisation également de phrases longues, avec beaucoup de ponctuation : ce sont des appositions, qui montrent la richesse, la grandeur, l'ampleur du magasin, son luxe. [...]
[...] -En parallèle, les personnages sont statiques : les vitrines mènent le jeu. La seule chose que fait Pépé est d'ouvrir des yeux énormes Ils avancent machinalement : ils sont pris par cette mécanique. Les femmes ne sont jamais décrites, ce ne sont que des clientes et l'auteur ne décrit que ce qu'elles portent, elles sont comme une masse informe (déshumanisation, effet de masse). Les personnages : ils sont émerveillés, étonnés et fascinés : absorbés arrêtaient était oublié ce ne sont que des verbes d'état ; la vitrine les retient : ils ne sont plus maîtres de leurs actes, les sujets sont sous l'emprise de la vitrine. [...]
[...] Une machine qui devient vivante avec les tissus en parallèle ac les personnages absorbés, fixes. CONCLUSION : Il y aurait ici une dimension épique : le magasin devient un monstre à dominer, ce que fait Mouret : la machine devient un monstre, comme dans l'Assommoir ou Germinal. On peut dire que le mythe de la machine écrasante est un thème récurent chez Zola. Il montre à travers le Bonheur des Dames le côté positif (beauté, séduction, nouveauté), mais aussi le côté néfaste : la machine qui ruine les clientes, qui les déshumanise. [...]
[...] La soierie était la stratégie conquérante de Mouret, il voulait conquérir les petites bourgeoises avec le Paris Bonheur (une soie légère et pas chère). C'est une stratégie commerciale que de mettre la soie dans la dernière vitrine, c'est une mise en attente, même dans l'écriture : c'est la dernièe phrase, et il y a un présentatif, une incise, une explication, qui coupent la proposition avec des virgules. Cela provoque un effet d'attente avant de citer le nom du Paris Bonheur, qui est le clou du spectacle. [...]
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