Tolstoï, Bonheur conjugal, littérature russe, Katia, Serge Mikaïlovitch, xixe siècle, tristesse, dépression
Léon Tolstoï est un écrivain russe du XIXe siècle. Le bonheur conjugal est un roman court paru en 1859. Ce roman raconte l'histoire de Katia qui est également la narratrice du roman. Au début du roman, ce personnage nous est présenté comme en deuil de sa mère et vivant avec la gouvernante et sa soeur cadette. Les trois semblent en proie à une grande affliction. Comment ce début de roman nous présente-t-il en personnage en proie à une grande tristesse, mais qu'un personnage masculin semble pouvoir faire sortir de cette situation apparemment inextricable ? Dans un premier temps, nous nous pencherons sur l'atmosphère lugubre et désolée qui semble caractériser l'univers dans lequel évolue Katia et les autres personnages. Ensuite, nous nous concentrerons sur le personnage principal qui semble disposer de nombreuses qualités, lesquelles sont gâchées par la sorte de fatalité et de désespoir qui l'étreint. Enfin, dans un dernier mouvement, nous porterons notre étude sur la description d'une gouvernante déterminée à sortir de cette triste situation celle qui est un peu comme sa fille, peut-être à travers un bonheur conjugal que semble pouvoir promettre le personnage de Serge Mikaïlovitch.
[...] L'attitude de la narratrice vis-vis de la chambre mortuaire de sa mère est ambivalente, nourrie par un mélange entre une sorte de fascination morbide et un rejet, ce qui est marqué par une association antithétique entre « cruel malaise » et « invincible attrait », une chambre décrite comme « froide » et « déserte », à nouveau deux termes qui donnent vraiment le sentiment d'une grande tristesse qui règne dans la maison. Les trois femmes semblent donc vivre dans une grande tristesse, il serait intéressant à présent d'étudier de plus près le personnage de Katia. [...]
[...] La dépression de la narratrice La narratrice décrit la profonde affliction qu'elle ressent. On retrouve un champ sémantique de la tristesse fortement marqué : « chagrin », « isolement », « ennui ». On montre le manque d'intérêt pour les activités qui lui plaisent ordinairement, ce que l'on peut voir comme des signes de dépression : « je ne sortais plus de ma chambre », « n'ouvrant pas mon piano », « ne prenant même point un livre en main », cette énumération, cette accumulation montre la tristesse, l'ennui qui peut être celui de la narratrice. [...]
[...] La phrase qui résume bien le manque d'entrain du personnage est « à quoi bon ? ». La narratrice est en proie à un certain fatalisme, c'est-à-dire qu'elle semble penser qu'elle vivra pour toujours une vie de tristesse. On remarque que la dépression qui semble concerner le personnage se manifeste également physiquement : « je maigrissais et j'enlaidissais ». Elle semble ne plus porter de soin à son apparence physique également. La narratrice emploie la métaphore très forte de « désert » pour décrire cette vie remplie de tristesse et de larmes. [...]
[...] Ainsi, l'incipit du roman nous montre trois personnages enfermés dans une profonde tristesse et contre laquelle il semble impossible de ne faire quoi que ce soit ainsi que le décrit elle-même la narratrice du roman qui n'est autre que Katia. Le romancier décrit avec beaucoup de force la mélancolie du personnage en employant un grand nombre de figures de style très puissantes et évocatrices. On comprend qu'il a pu inspirer un grand nombre d'écrivains de différentes nationalités à travers l'Europe et le Monde. [...]
[...] Alors que Katia semble toujours en proie à une certaine tristesse comme on peut le voir avec la comparaison « j'errais comme une ombre dans tous les coins », « dés?uvrée », « sans une pensée en tête », « sans un désir au c?ur ». La promesse d'un bonheur conjugal C'est le personnage de Serge Mikaïlovitch qui laisse apparaître une lueur d'espoir. C'est le personnage avec lequel elle va se marier dans la suite de l'histoire. On verra qu'elle est amoureuse de lui mais que « le bonheur conjugal » ne sera pas forcément au rendez-vous dans la mesure où les deux époux ne partagent pas la même vision du bonheur. [...]
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