Dans son ouvrage « Le bluff technologique », Jacques Ellul commence par nous parler des cinq grands progrès inouïs des dix dernières années qui, selon lui, sont : l'atome, l'informatique, le laser, les techniques de l'espace et le génie génétique. Néanmoins il rajoute que la plus « Grande Innovation » depuis le début des années quatre-vingts est le discours qui a achevé de convaincre l'Homme d'accepter ces nouvelles technologies : « [tout ce qui lui est proposé] est muni d'une telle force de conviction et d'évidence que l'on ne voit vraiment pas au nom de quoi s'opposer. » (p.62). Ellul présente également les différents aspects de la technique que le discours technologique s'efforce d'occulter. Tout d'abord un chapitre entier est consacré à l'ambivalence du progrès technique : « tout progrès technique se paie » (p.97). À chaque avancée de la technique nous pouvons en même temps mesurer un certain nombre de reculs. Le progrès technique se paie par de fortes destructions et de profondes contraintes sociales. « Il soulève des problèmes plus difficiles que ceux qu'il résout » (p.110). Ces effets néfastes ne sont pas liés à l'usage que l'on fait de la technique mais que la technique porte ces effets en elle-même, indépendamment des usages, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas en tenir compte. Ellul accorde une grande importance à cette différence, allant même jusqu'à dire de la comparaison d'un ami (qui prônait l'inverse de sa pensée) qu'elle était absurde.
[...] La lecture du Bluff technologique peut laisser croire à une fin prévue depuis longtemps et inchangeable, désespérée, de la société technicienne. Pourtant, Ellul explique à la fin de son ouvrage qu'il a seulement voulu mettre en garde la société actuelle et à ouvrir les yeux de ceux qui y vivent sans y voir tous les dangers qui lui y décèle. Le système technique qui s'autoproduit n'a que faire de l'être humain, de l'expression humaine et dire que l'homme le contrôle est une illusion. [...]
[...] Néanmoins il rajoute que la plus Grande Innovation depuis le début des années quatre-vingts est le discours qui a achevé de convaincre l'Homme d'accepter ces nouvelles technologies : [tout ce qui lui est proposé] est muni d'une telle force de conviction et d'évidence que l'on ne voit vraiment pas au nom de quoi s'opposer. (p.62). Ellul présente également les différents aspects de la technique que le discours technologique s'efforce d'occulter. Tout d'abord, un chapitre entier est consacré à l'ambivalence du progrès technique : tout progrès technique se paie (p.97). À chaque avancée de la technique, nous pouvons en même temps mesurer un certain nombre de reculs. Le progrès technique se paie par de fortes destructions et de profondes contraintes sociales. [...]
[...] Une fois ce temps gagné, que faites-vous ? Personne, comme il le dit, n'a su lui répondre. Au final le temps gagné on n'a rien fait ni rien vécu, on a usé du temps libre et insignifiant Mais la possibilité de faire étant là, l'Homme souhaite l'exploiter. Ce qui ne fait que multiplier les gadgets en tout genre, c'est-à-dire les appareils complexes dont l'utilité est totalement disproportionnée par rapport aux investissements multiples qu'ils impliquent (et à ce propos l'auteur prend pour exemple la conquête spatiale et les jouets électroniques). [...]
[...] L'Homme semble donc hypnotisé par la technique, dépossédé de lui-même. Il est piégé par la télévision, la publicité la dictature invisible de notre société) En somme, Jacques Ellul semble nous dire que l'Homme ne semble plus se contrôler et que cela l'éparpille et l'isole. C'est en conclusion que l'auteur évoque le terrorisme feutré de la technologie bien que le terme terrorisme ne s'impose pas ici comme l'organisation d'attentats, mais du modelage de l'inconscient qui se trouve dominé et sans aucun moyen de se défendre (p686). [...]
[...] Avant de lire cet ouvrage, je ne connaissais pas du tout Jacques Ellul et je dois dire que j'ai vraiment aimé. Sa façon de voir la technique et le monde dans lequel nous vivons m'a vraiment intéressé, en ce sens que je ne décelais pas le pouvoir que celle-ci exerçait sur nous. Les idées qu'il expose concernant l'islam et la revanche qu'obtiendrait le Tiers Monde m'ont vraiment impressionné. En ce sens que j'ai d'abord vu une sorte de pessimisme très poussé pour voir, après relecture du passage (des pages 425 à 429), des signes qui étaient pour l'époque, totalement prophétique. [...]
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