1838, Littérature, Ruy Blas, acte I, scène 3, Victor Hugo, personnage, théâtre, drame romantique, forme classique, Madrid, politiques, relation amoureuse, Don Salluste, Don César, Zafari, retrouvaille, tragédie, rime croisé, intrigue, fratrie, déguisement, mélancolie, versification, césure, enjambement, antithèse, tristesse, enfance, dynamique de pouvoir, richesse, pauvreté
Auteur de théâtre mal-aimé par ses contemporains, Victor Hugo subit plusieurs échecs sur les planches. Décidé à faire accepter sa propre version du drame romantique, il crée Ruy Blas. La pièce est jouée pour la première fois le 8 novembre 1838. L'accueil est une nouvelle fois mitigé, avec un rejet véhément des milieux conservateurs qui y voient une critique du gouvernement. De forme classique avec cinq actes en vers alexandrins, l'action se déroule dans le royaume d'Espagne, plus précisément à Madrid en 1692, pendant le règne de Charles II. Elle met en scène un laquais, Ruy Blas, qui se retrouve propulsé dans la sphère politique à la suite d'une machination de son maître Don Salluste. Ce dernier veut se venger de la Reine, responsable de son exil. Malheureusement, Ruy Blas est amoureux de la Reine, et lorsque Don Salluste révèle sa volonté de déshonorer cette dernière avec le statut de son amant, le laquais préfère tuer son maître et se suicider ensuite.
[...] À tout cela s'ajoute la description négative que Ruy Blas fait de lui-même aux v.37 « pensif et paresseux », et v.42 « Dans la fainéantise et dans l'ignominie. » Les dynamiques de pouvoir Les dynamiques de pouvoir sont très présentes et mettent Ruy Blas en position de faiblesse. On le retrouve avec les champs lexicaux de richesse et de pauvreté : « palais » (v.38), « richesses » (v.38), « duchesses » (v.39) et « Orphelin » (v.27), « mourant de faim » (v.40), « pauvre » (v.48). [...]
[...] L'opposition entre « ouvrier » et « rêveur » montre que Ruy Blas est un idéaliste. De la même manière, l'enjambement des v.30-31 : « Je jetais mes pensées / Et mes vœux vers le ciel en strophes insensées » montre que c'est un personnage qui est dans l'attente, il n'a pas les pieds sur terre. De plus, l'enjambement du texte suit le mouvement des mots et met en valeur « vœux » en début de vers et « ciel » à la césure. [...]
[...] La description de Zafari Il est présenté comme un être libre et heureux qui, nous le verrons par la suite, est opposé à la description que fait Ruy Blas de lui-même. Ruy Blas souligne deux fois son caractère immuable : « toujours » v.22 et 24. Il est décrit comme heureux et libre dans le v.23 : « Joyeux comme un enfant, libre comme un bohème » avec une comparaison et un parallélisme de construction qui s'appuie sur la césure. [...]
[...] Ruy Blas, acte scène 3 - Victor Hugo (1838) - Comment est présenté le personnage de Ruy Blas ? Introduction Auteur de théâtre mal-aimé par ses contemporains, Victor Hugo subit plusieurs échecs sur les planches. Décidé à faire accepter sa propre version du drame romantique, il crée Ruy Blas. La pièce est jouée pour la première fois le 8 novembre 1838. L'accueil est une nouvelle fois mitigé, avec un rejet véhément des milieux conservateurs qui y voient une critique du gouvernement. [...]
[...] On le voit par l'assonance en « a » des vers 1 à 5 : « Sur ma foi » à « J'y passe ». L'ouverture du son évoque la joie et l'exclamation des personnages qui se reconnaissent. De la même façon, les rimes croisées des mêmes vers font observer l'échange harmonieux et la connivence entre les deux personnages qui finissent les vers de l'un et de l'autre : « C'est toi » (v.3) et « J'y passe » (v.5). [...]
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