John Stuart Mill naît le 20 mai 1806 à Londres. Il étudie les œuvres de Platon, Aristote, Bentham, Hobbes, Ricardo, Smith.
Approuvant la théorie utilitariste de Bentham, Mill forme un groupe de discussion « la société utilitaire », à l'âge de 17 ans. Il est l'un des premiers à défendre l'idée que les femmes devraient avoir les mêmes droits politiques que les hommes (contrairement à son père, James Mill).
À 24 ans, Mill devient un ami proche d'Harriet Taylor, philosophe féministe anglaise, à qui il demande de commenter le dernier livre sur lequel il travaillait. En 1833, le couple se sépare quelque temps. Mill lui rend néanmoins visite, et bien qu'ils affirment qu'ils n'aient alors pas de relations sexuelles, leur comportement scandalise leurs amis. John Stuart Mill et Harriet Taylor se retrouvent alors socialement isolés. En 1834, Mill fonde le journal radical, The London Review avec William Molesworth. Il rachète le Westminster Review en 1836. Il fusionne les deux journaux dans ce dernier, dans lequel il peut exprimer son soutien envers certains réformistes politiques anglais. Il épouse Harriet Taylor en 1851, celle-ci meurt de la tuberculose en 1858. Sa fille, Helen Taylor, aidera Mill à achever The Subjection of Women (qu'il ne finit qu'en 1869), et travaillera pour lui comme femme d'intérieur et secrétaire.
[...] Mais de tels hommes ne doivent pas parvenir à leurs fins par la duperie, la violence ou la fraude. Ce sont ces hommes qui empêcheront le déclin de l'Angleterre. Les nations qui proscrivent la singularité (tels que la Chine, qui a uniformisé les maximes et les règles) sont quant à eux vouées à l'immobilisme ou à l'échec. En effet, les hommes étant tous différents, il est absurde de vouloir les fabriquer d'après un modèle unique. L'Europe quant à elle doit son succès à sa diversité ; il faut donc lutter contre l'uniformisation. [...]
[...] Mill est en faveur du vote public (contrairement à son épouse), de la représentation proportionnelle. Bien qu'il défende le droit de vote des femmes, il refuse de s'engager pour leur vote au suffrage universel, craignant que la combinaison des deux types d'opposants (vote des femmes + suffrage universel) soit néfaste à l'égalité des sexes. En 1865, Mill obtient un siège au Parlement, en tant que candidat radical, poursuivant son combat pour le droit de vote des femmes. Il finit par ajouter un amendement au Reform Act de 1867 leur donnant les mêmes droits politiques que les hommes, mais cet amendement est battu à 196 voix contre 73. [...]
[...] C'est la diversité des points de vue qui permet d'analyser tous les aspects d'un sujet, et de s'approcher donc de la vérité. La dialectique socratique, aujourd'hui moins employée, était ainsi un excellent moyen de s'en approcher. Il ne faut pas craindre de confronter son opinion aux obstacles, et à la majorité lorsqu'elle est dans l'erreur, bien au contraire : il faut agir à la manière de Socrate, de Jésus-Christ, ou encore de Marc-Aurèle, qui ont eu le courage de s'élever contre l'opinion publique malgré les persécutions, et dont le message a pu s'étendre bien après leur mort. [...]
[...] Ainsi, Cicéron, l'un des plus grands orateurs de l'Antiquité, étudiait autant, sinon plus, l'opinion adverse que la sienne. En connaissant les fondements de ses opinions, l'homme ne se contente pas de réciter un message, une coutume sans en connaître le véritable sens ni jamais la mettre en doute. Le déclin du catholicisme (de la vivacité du sentiment de leur croyance) est par exemple dû à ce manque de connaissance des fondements de la doctrine. L'expression de l'individualité, tant qu'elle ne nuit pas à autrui, est nécessaire au bonheur et au progrès individuel et social ; elle permet de ne pas se contenter d'une vie ordinaire, prisonnière des coutumes. [...]
[...] Biographie de John Stuart Mill et analyse de son œuvre : De la liberté I. John Stuart Mill et l'écriture de De la liberté. A. Biographie John Stuart Mill naît le 20 mai 1806 à Londres. Il étudie les œuvres de Platon, Aristote, Bentham, Hobbes, Ricardo, Smith. Approuvant la théorie utilitariste de Bentham, Mill forme un groupe de discussion la société utilitaire à l'âge de 17 ans. Il est l'un des premiers à défendre l'idée que les femmes devraient avoir les mêmes droits politiques que les hommes (contrairement à son père, James Mill). [...]
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