Emile Zola est un grand romancier du XIXe siècle. Il écrit une vingtaine de romans relatant la vie de la famille Rougon-Macquart, qu'il charge d'une lourde hérédité. La Bête Humaine en fait partie. Dans ce roman, le personnage principal Jacques pris de pulsions meurtrières en conduisant son train La Lison avec lequel il oublie sa fêlure héréditaire.
L'extrait étudié nous décrit la mort de cette machine. Comment met-il en œuvre l'agonie de la Lison ?
[...] La bête humaine, Emile Zola : la mort de la Lison (chapitre 10) Extrait Elle, la Lison, il la reconnaissait bien, et elle lui rappelait tout, les deux pierres en travers de la voie, l'abominable secousse, ce broiement qu'il avait senti à la fois en elle et en lui, dont lui ressuscitait, tandis qu'elle, sûrement, allait en mourir. Elle n'était point coupable de s'être montrée rétive ; car, depuis sa maladie contractée dans la neige, il n'y avait pas de sa faute, si elle était moins alerte ; sans compter que l'âge arrive, qui alourdit les membres et durcit les jointures. [...]
[...] En décrivant la lison de machine humaine, Zola rend l'accident beaucoup plus impressionnant que s'il s'était produit avec une machine quelconque. L'agonie de ce train montre l'atrocité du moment qui vient de se produire. La scène étant relatée avec de nombreux registres témoigne de la confusion d'état d'esprit de Jacques qui est en train de perdre sa machine bien- aimée. Il serait de comparer plusieurs romans de Zola pour voir s'il décrit la mort de biens matériels toujours de la même manière. [...]
[...] Et le tas de fer, d'acier et de cuivre, qu'elle laissait là, ce colosse broyé, avec son tronc fendu, ses membres épars, ses organes meurtris, mis au plein jour, prenait l'affreuse tristesse d'un cadavre humain, énorme, de tout un monde qui avait vécu et d'où la vie venait d'être arrachée, dans la douleur. Commentaire Introduction Emile Zola est un grand romancier du XIX ème siècle. Il écrit une vingtaine de romans relatant de la vie de la famille Rougon-Macquart, qu'il charge d'une lourde hérédité. La Bête Humaine en fait partie. Dans ce roman, le personnage principal Jacques prit de pulsions meurtrières en conduisant son train La Lison avec lequel il oublie sa fêlure héréditaire. [...]
[...] Les termes souffle haleine et l'expression plainte d'un enfant qui pleure montrent que la lison est comme un enfant qui souffre suite à un accident. Enfin, les expressions cadavre humain vie venait d'être arrachée et le terme mourir indiquent que la lison est en fin de vie. Dans cet extrait, la lison souffre énormément de l'accident dont elle ne se remettra pas, un accident d'une rare violence et tragédie. Le champ lexical de l'horreur avec abominable affreuse et violemment montre que l'accident a en effet été d'une rare violence. [...]
[...] L'extrait étudié nous décrit la mort de cette machine. Comment met-il en œuvre l'agonie de la Lison ? Le romancier montre l'agonie d'une machine humaine et expose une scène aux nombreux registres. La scène décrit la mort de cette machine humaine qui agonise. En effet, l'auteur décrit le train comme une personne à part entière. Cette personnification est filée tout au long de l'extrait. D'abord par le fait que la machine porte un nom, d'où la majuscule au mot Lison Ensuite, plusieurs comparaisons attestent cette humanité telles que comme deux cœurs jumeaux ou bien comme le sang de ses veines ou encore vautrée sur le dos, dans une mare noire de charbon (où la mare noire symbolise une mare de sang s'écoulant de la victime) ou même pareilles à des bras convulsifs Plusieurs champs lexicaux témoignent également que la Lison est un personnage à part entière. [...]
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