S'il est un être qui intrigue le philosophe, c'est bien l'animal ; on serait bien tenté comme le fit Descartes de ne voir en lui qu'un être sans âme, duquel l'esprit est totalement absent, mais n'est-ce pas oublié que, comme son nom l'indique, nous avons affaire à un être animé, c'est-à-dire un être en mouvement et dont les mouvements sont imprévisibles, qu'aucun calcul ne peut déterminer à l'avance (...)
[...] Bergson : homme et animal Commentaire composé semi-rédigé d'un texte de Bergson sur le thème homme et animal dans lequel il étudie ce qui différencie la conscience de l'homme de celle de l'animal. Texte étudié Radicale est la différence entre la conscience de l'animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose ; elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle : conscience est synonyme d'invention et de liberté. [...]
[...] Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libère. (Bergson) Introduction S'il est un être qui intrigue le philosophe, c'est bien l'animal ; on serait bien tenté comme le fit Descartes de ne voir en lui qu'un être sans âme, duquel l'esprit est totalement absent, mais n'est-ce pas oublié que, comme son nom l'indique, nous avons affaire à un être animé, c'est-à-dire un être en mouvement et dont les mouvements sont imprévisibles, qu'aucun calcul ne peut déterminer à l'avance. Je puis en effet calculer la trajectoire que suivra la chute d'un corps purement matériel, une pierre ou un bloc de métal, il m'est impossible, avec la même certitude de prédire que tel animal, même le plus rudimentaire, s'orientera dans telle ou telle direction s'il se trouve dans telle ou telle condition. [...]
[...] Avec l'homme, la conscience brise la chaîne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libère. Conclusion L'intérêt de ce texte vient donc de la manière dont Bergson règle la question de la différence entre l'homme et l'animal, en trouvant une voie originale permettant d'éviter les écueils du mécanisme et de l'anthropomorphisme, Bergson parvient à analyser la spécificité de l'animal dans la nature tout en insistant sur le caractère exceptionnel de l'homme qui est le seul être vivant capable de dépasser la nature. [...]
[...] Il n'y a donc pas de véritable liberté chez l'animal dans la mesure où les choix qu'il fait ne concernent que les moyens qu'il met en œuvre pour obéir à la nature Les portes de sa prison se referment aussitôt ouvertes ; en tirant sur sa chaîne il ne réussit qu'à l'allonger. Tandis que l'homme parvient à s'affranchir des impératifs que lui impose la nature, à créer ce qui n'est pas nécessaire à sa survie animale mais qui lui permet de se réaliser en tant qu'esprit. La technique, l'art, la science, la religion sont les manifestations d'une conscience qui a rompu les liens par lesquels elle était totalement immergée dans la nature, chez l'homme la conscience ne fait plus corps avec la nature. [...]
[...] Ainsi la conscience ne se manifeste que chez les êtres pour qui l'action est possible, pour qui plusieurs possibilités d'action sont envisageables sans qu'aucune ne l'emporte a priori sur les autres : la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose, c'est pourquoi conscience est synonyme d'invention et de liberté. Troisième partie Mais s'il en est ainsi en quoi la conscience humaine diffère-t-elle radicalement de la conscience animale ? En quoi la conscience animale est- elle par nature en deçà de ce dont est capable la conscience humaine ? Cela s'explique, selon Bergson, par le fait que l'animal ne sort jamais des rails que la nature a tracé pour lui, Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine. [...]
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