Jean Racine est un auteur du XVIIe siècle. Il publie en 1670 une tragédie "Bérénice". Titus, qui vient d'accéder à l'Empire, et Bérénice, reine de Palestine sont amoureux. Mais les lois romaines s'opposent à ce mariage, car Bérénice est étrangère. Titus doit donc la renvoyer lors d'une scène d'adieu. Le passage que nous allons étudier est un extrait de l'acte IV scène 5 de cette pièce de théâtre.
Tout d'abord, Bérénice a recours aux sentiments pour persuader Titus. Du vers 5 à 12, on a le registre de la colère, de la violence. Cette colère est pleine de douleur : elle fait semblant de céder à l'ordre de Titus ce qui souligne la cruauté de l'ordre donné. On remarque un vocabulaire qui manifeste l'agressivité, l'insulte : "habituel", "cruel".
[...] On remarque le changement de personne (3ème) qui marque un détachement, un éloignement. Il y a donc un déluge de violence et de colère puis une pause avec un registre plaintif et enfin la reprise de la colère au vers 21. b. Plan de la raison Dans ce passage, Bérénice fait aussi appel à la raison. Du vers 28 à 31, elle propose à Titus une liaison secrète. Cette proposition montre qu'elle est prête à vivre dans l'ombre de son amant pour vivre avec lui. [...]
[...] C'est donc un personnage complexe ambigu et calculateur. II. Titus Titus est partagé entre les droits de Rome et ses propres intérêts. Il est face à un dilemme en tant que héros tragique entre le devoir (Rome) ou l'amour (Bérénice). a. Un homme faible et déchiré Tout d'abord, il parle moins que Bérénice qui lui coupe la parole au vers 27 ce qui montre que le personnage fort de la scène est Bérénice. De plus, c'est un personnage passif : il subit l'événement mais il ne prend pas d'initiatives. [...]
[...] Le rythme du vers 50 et 39 est haché, heurté ce qui nous montre encore le désarroi et la douleur du personnage. Au vers 38, le rejet du mot s'oublie montre que le personnage ne se maitrise plus. c. Les effets sonores Du vers 25 à 32, on a 8 fois de suite la même rime au lieu de deux fois comme habituellement. Cette répétition de rime créé un effet de plainte. De plus, on remarque une assonance en d. [...]
[...] Anaphore et parallélisme sans que De plus le nom de Titus est répété ce qui nous donne l'impression d'un appel et nous montre la manifestation de l'amour. Vers 34-35 disposition en chiasme dans la répétition. C'est une façon de mettre en relief une douleur qui ne finira jamais et cela crée un effet esthétique e. L'expression de la souffrance On remarque le champ lexical de la douleur vers de la privation s'éloigner, absence, séparer, sans que. Ce champ lexical est amplifié par la référence a la bouche (renvoi au contact par la parole) aux yeux (regard) La tragédie est uniquement tragique sur les sentiments. [...]
[...] "Bérénice", Jean Racine (1670) - acte IV, scène 5 Jean Racine est un auteur du XVIIème. Il publie en 1670 une tragédie Bérénice Titus, qui vient d'accéder à l'empire, et Bérénice, reine de Palestine sont amoureux. Mais les lois romaines s'opposent à ce mariage car Bérénice est étrangère. Titus doit donc la renvoyer lors d'une scène d'adieux. Le passage que nous allons étudier est un extrait de l'acte IV scène 5 de cette pièce de théâtre et plus précisément de cette scène d'adieux. [...]
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