Jean Racine fut un dramaturge français du XVIIe siècle et historiographe de Louis XIV. Ses pièces telles que Andromaque, Britannicus ou encore Phèdre ont fait de Racine un grand nom du théâtre tragique classique, tout comme l'œuvre Bérénice, publiée l'année 1670. Dans cette pièce, qui est composée de cinq actes et en alexandrins, l'auteur nous donne à lire le déchirement d'un homme, Titus, entre l'amour qu'il éprouve pour Bérénice et son devoir d'Empereur qui lui interdit l'union avec une reine étrangère. Toute la pièce tourne autour de la difficile révélation de sa décision.
Notre texte, situé à la scène 4 de l'acte IV, est un extrait du monologue de Titus. L'empereur hésite encore entre la fidélité à son amour et l'obéissance à la loi de Rome que lui impose son titre. Mais sa détermination à respecter la règle impériale finit par l'emporter.
[...] Commentaire composé portant sur l'acte IV, scène vers 987 à 1013 (de Titus : Hé bien, Titus, que viens-tu faire ( ) ouvre les yeux ! de Bérénice de Racine parue en 1670 Introduction Jean Racine fut un dramaturge français du XVIIe siècle et historiographe de Louis XIV. Ses pièces telles que Andromaque, Britannicus ou encore Phèdre ont fait de Racine un grand nom du théâtre tragique classique, tout comme l'œuvre Bérénice, publié l'année 1670. Dans cette pièce, qui est composée de cinq actes et en alexandrins, l'auteur nous donne à lire le déchirement d'un homme, Titus, entre l'amour qu'il éprouve pour Bérénice et son devoir d'Empereur qui lui interdit l'union avec une reine étrangère. [...]
[...] Le registre pathétique de l'extrait cherche à émouvoir le lecteur ou le spectateur par des situations ou des discours marqués par la passion, la souffrance . Le spectacle et le lexique des émotions (douleur, pitié), les rythmes brisés, les interjections deviennent des signes du pathétique de Titus. II) Le caractère tragique de l'extrait C'est ainsi qu'en proie au doute, Titus va se berner d'illusion donnant à l'extrait son caractère tragique. le doute Le déchirement de Titus, étudié dans la première partie, concourt à son irrésolution. [...]
[...] Moi-même ; Rome ne pourrait-elle finalement se laisser séduire par la reine ? Il faut noter comment dans ce dernier vers la solitude de Titus va l'amener, le temps d'un instant, à associer ses désirs à ceux de Rome. D'autres vers abondent dans ce sens : Et qui sait si sensible aux vertus de la reine Rome ne voudra point l'avouer pour Romaine? Rome peut par son choix justifier le mien. Une prétention que résume aussi la réplique suivante Rome sera pour nous Ici l'illusion devient totale. [...]
[...] Tout se tait et l'empereur est le seul à pouvoir précipiter ou retarder les malheurs annoncés. Du moins se prend-il à l'imaginer. Nous retrouvons dans l'extrait le thème du temps qui s'accélère et le désir de pouvoir le maitriser : ( ) moi, seul, trop prompt à me troubler Non, non, encore un coup, ne précipitons rien. ou encore J'avance des malheurs que je puis reculer Les interrogations évoluent aussi, elle change de nature. Au comment trouver le courage d'agir succède le est-il si impérieux que j'agisse ? [...]
[...] Tout menace en effet de se faire malgré lui et malgré elle son amante, comme l'écrit Racine dans les premières lignes de sa préface. Titus a pu un instant s'abandonner à l'illusion ; la vérité s'impose à lui et précipite une décision que finalement il réitère à la fin de la scène: Titus, ouvre les yeux! se dit l'Empereur. Vespasien mort (et déifié), Titus prend donc conscience du fait que les exigences de Rome sont aussi absolument intangibles que son amour. [...]
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