Commentaire composé sur le poème de l'auteur surréaliste Benjamin Péret : Les rues molles comme des gants.
[...] Que doit donc comprendre le lecteur ? Surtout si cette osmose est contournée par le squale. Ce poème est donc bel et bien déroutant, tant par son élaboration complexe que par sa pseudo simplicité. Le lecteur se retrouve littéralement perdu. Les schémas de pensées et les images bouleversées seraient-ils nés d'un malaise ? On a l'impression d'un présent engluant ou règne une errance éternelle, on croit tourner en rond car il n'y pas réellement de fin ni de début dans ce poème. [...]
[...] Elles sont le théâtre d'une opposition entre le figé et l'actif. les berges (vers et le sable (vers 5 et sont symbole de fixité puisqu'il y a gelé (vers et même symbole d'échec éternel avec n'arriveront jamais (vers ou tentent vainement (vers 3). Mais projeter (vers et tentacules (vers désignent un mouvement avorté gelé Mais le vrai mouvement vient du ciel (vers et de squales (vers 12) puisque chaque verbe qui leur est rattaché: ouvrir (vers 10) et contournent (vers 15) donnent une impression de liberté. [...]
[...] Est-il, lui aussi, maîtrisé et ordonné comme les canaux ou la gare? Il est certainement figé à cause de l'absence de verbes. Mais cette gangue est vite appelée à se briser à cause de la répétition du mot sable et à sa position privilégiée dans le vers. Ce terme répété, isolé, mis en relief par le retour à la ligne, amène à un seconde lecture des premiers vers. Le lecteur est alors sensible à la musique des allitérations en l évocatrices de l'eau des canaux consolidé par les saules (vers 16) mais aussi des mers. [...]
[...] Rencontrer Benjamin Péret c'est entrer dans un monde tout à fait différent. Tandis que Ronsard vise à accomplir une prouesse technique sur un thème connu de tous et son but est de surpasser les règles qui vont l'accompagner et l'aider à affirmer son art, il faut au lecteur déchiffrer et communier avec un monde totalement différent et inhabituel qui prétend ne se soumettre à aucunes règles et ainsi les dépasser et les rejeter afin d'atteindre les profondeurs de l'individu grâce a l'écriture automatique. [...]
[...] Un cadre se limite à un environnement alors que l'univers, lui, est infini et nous ramène ainsi à notre insignifiance. Benjamin Péret à créé son propre univers à travers ce poème. Il n'y presque pas de présence humaine à par les mains (vers et indirecte avec les gares (vers les rues (vers et les canaux (vers 3). Il y a animation de l'inanimé avec les gares aux gestes de miroirs (vers ou les berges qui tentent vainement de saluer les nuages (vers 4). [...]
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