Albert COHEN est un auteur du XXe siècle qui accède en 1968 à la notoriété grâce à son chef d'oeuvre, Belle du Seigneur, qui raconte une histoire d'amour entre la femme d'un fonctionnaire belge de la Société des Nations et un beau haut fonctionnaire de cette même organisation.
Cet extrait de Belle du Seigneur raconte, par le biais d'un narrateur externe, et dans une ambiance réaliste et crédible, la vie et la passion fougueuse d'une femme amoureuse, vraisemblablement d'une classe sociale élevée, servie par une domestique.
[...] Le champ lexical du plaisir est présent dans tout l'extrait : bonheur (ligne savourer (ligne agréable (ligne exquis (ligne 35). Ce bonheur comporte un caractère bucolique, c'est-à-dire un rapprochement entre l'homme et la nature, lorsque l'héroïne évoque une promenade nocturne en forêt avec son amant (ligne en écoutant les rossignols et en regardant les étoiles (ligne 5 à 7). Ce bonheur a toutes les caractéristiques du premier amour d'une femme, dont la passion est censée durer éternellement. Elle croit revivre chaque soir la première nuit (ligne et ses charmes sensuels toucher ses seins - ligne 24). [...]
[...] Belle du Seigneur - Albert Cohen (1968) : Comment s'exprime cette passion amoureuse qui constitue l'unique point de l'extrait ? COMMENTAIRE COMPOSÉ Albert COHEN, Belle du Seigneur Albert COHEN est un auteur du XXe siècle qui accède en 1968 à la notoriété grâce à son chef d'œuvre, Belle du Seigneur, qui raconte une histoire d'amour entre la femme d'un fonctionnaire belge de la Société des Nations et un beau haut fonctionnaire de cette même organisation. Cet extrait de Belle du Seigneur raconte, par le biais d'un narrateur externe, et dans une ambiance réaliste et crédible, la vie et la passion fougueuse d'une femme amoureuse, vraisemblablement d'une classe sociale élevée, servie par une domestique. [...]
[...] Cette passion amoureuse a aussi un caractère délirant. Elle ne se préoccupe pas de ses besoins primaires borborygme de faim - ligne 32) et se plaint de ce qui perturbe son amour bruits du dehors Elle détourne également des symboles à l'opposé même de la passion, que ce soit l'armée à travers la marche guerrière (lignes 11-12), qu'elle parodie, ou la religion à travers la Pentecôte de Bach, dont elle remplace le nom du Christ par celui de son amour (ligne 27). [...]
[...] Elle cherche également à se cacher, puisqu'elle chante tout bas pour que sa domestique ne l'entende pas (lignes 25-26). Cet amour apparaît donc comme caché et la femme ne l'exprime qu'à l'intérieur de sa chambre, à l'abri des regards indiscrets. On peut donc supposer que cet amour serait socialement répréhensible, s'il était découvert ou révélé par la domestique à des proches de la femme. Mais ce huis clos, cet enfermement est choisi par la femme. Elle n'est pas contrainte d'y demeurer et il représente pour elle une liberté (ligne mot qui conclut paradoxalement l'extrait. [...]
[...] * L'extrait de Belle du Seigneur présente la passion amoureuse d'une femme dans sa chambre qui choisit son enfermement, son isolement qu'elle vit de manière délirante dans l'attente de son amant. Cette passion amoureuse, décrite de manière très réaliste, est une des caractéristiques originales de cet extrait. Au-delà de cette description de l'amour, le texte interroge par son dernier mot (liberté) le rapprochement entre cet isolement délirant d'un point de vue extérieur et le bonheur, la légèreté de l'âme qu'elle en retire. [...]
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