Nous allons tout d'abord étudier la métaphore qui structure ce sonnet, et notamment sa construction. Dès le vers 2, nous pouvons relever le commencement de la métaphore filée. En effet, nous pouvons voir apparaître une expression référant au comparant : "Ces vieux Singes de cour". Du Bellay désigne ici les courtisans du Vatican, et plus précisément du Pape. Ce sont eux qui sont visés par cette métaphore péjorative, le comparant étant un animal, le singe.
Nous allons maintenant étudier la raison d'une telle métaphore (...)
[...] Nous pouvons tout d'abord nous demander quels sont les autres outils utilisés tout au long de ce texte par Du Bellay pour exprimer son point de vue. Pour répondre à cette question seront d'abord étudiés les outils grammaticaux utilisés, puis les outils lexicaux, et enfin les sonorités. Nous allons maintenant étudier les outils grammaticaux utilisés par l'auteur. Tout d'abord, Du Bellay utilise la première personne du singulier dès le début de sa satire des courtisans : je ne saurais vers 1. Cette marque d'énonciation montre son implication dans son argumentation, ce qui augmente la portée et la crédibilité de cette dernière. [...]
[...] Nous pouvons nous demander pourquoi l'auteur a choisi comme animal le singe. Pour répondre a cette question, il est intéressant d'étudier le point commun entre le comparé et le comparant. L'aspect principal de ce point commun est l'idée d'imitation. En effet, nous pouvons repérer le champ lexical de la similitude : contrefaire au vers comme eux au vers le pareil au vers 5. Par l'utilisation de ce champ lexical, Du Bellay montre que les courtisans imitent les moindres faits et gestes de leur maître afin de gagner ses faveurs. [...]
[...] Toujours dans cette dénonciation de l'hypocrisie, nous pouvons relever un chiasme au vers 8 : La Lune en plein midi, à minuit le Soleil Ce chiasme renferme également une double antithèse, entre des éléments et des périodes qui ne leur sont conventionnellement pas attribuées : Le Soleil et la nuit, la Lune et le jour. Cette antithèse qui oppose le rationnel et l'irrationnel, est renforcée par le chiasme : cela a pour effet de mettre en évidence l'hypocrisie des courtisans. Du Bellay utilise donc un certain nombre d'outils grammaticaux pour exprimer son point de vue sur les courtisans. [...]
[...] Pour cela, une première partie s'intéressera à la métaphore filée qui structure le poème, puis une seconde partie montrera que l'auteur s'implique et exprime clairement son point de vue dans ce poème. Nous allons tout d'abord étudier la métaphore qui structure ce sonnet, et notamment sa construction. Dès le vers nous pouvons relever le commencement de la métaphore filée. En effet, nous pouvons voir apparaître une expression référant au comparant : Ces vieux Singes de cour Du Bellay désigne ici les courtisans du Vatican, et plus précisément du Pape. Ce sont eux qui sont visés par cette métaphore péjorative, le comparant étant un animal, le singe. [...]
[...] Les sonorités et le rythme du poème sont donc bien au service de l'argumentation et permettent à l'auteur d'exprimer son point de vue. L'étude de ce texte a donc montré que Du Bellay dresse la satire des courtisans, à la fois par l'utilisation d'une métaphore filée, mais aussi d'outils lexicaux et grammaticaux, et même des sonorités de son poème. Ce sonnet dénonce le fonctionnement de la cour de Rome. Il est cependant intéressant de remarquer qu'il est applicable à toutes les cours du monde à structures pyramidales, et ce même de nos jours. [...]
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