Dans le roman de Renaut de Beaujeu, le Bel Inconnu arrive enfin au terme de sa quête initiale : sauver la reine du pays de Galle, Blonde Esmerée, retenue prisonnière par les enchanteurs Evrain et Mabon. Il doit alors faire ses adieux à ses compagnons afin de poursuivre seul son chemin et délivrer la maîtresse d'Hélie.
Situé au centre du roman, nous nous demanderons en quoi ce passage est une charnière entre le passé du Bel Inconnu et le futur de Guinglain (...)
[...] Cette ville est un écho direct à la description faite de l'Ile d'Or aux vers 1874 à 1929. Elles sont toutes deux construites de la même manière : tout d'abord la description de la ville vue de l'extérieur puis la ville elle-même : avec l'eau qui l'entoure : uns bras de mer entor coroit / une iaugue a un pont trové qui devant la porte coroit ; la description du mur d'enceinte li mur en furent rice et biel / li mur estoient bon et biel ; de blanc mabre li mur estoient / de mabre sont tot li quarriel et la présence de hautes tours en la vile ot cent tors vermelles / ot adiés une haute tor Une description positive Vue de l'extérieur, la Cité qui portait autrefois le nom de Senaudon paraît accueillante et protectrice. [...]
[...] Cette ville sera également pour lui le lieu de la révélation : la découverte de Blonde Esmerée et surtout celle de son nom et de son rang. [...]
[...] Les musiciens font donc partie intégrante des enchantements en assurant un climat angoissant, soit par leur silence (et le manque de lumière), soit par leur musique et la clarté de leurs chandelles qui accompagnent ou introduisent les combat. Conclusion Ce passage se révèle être une charnière dans le roman. Le Bel Inconnu, en passant les portes de la cité de Senaudon, abandonne tout ce à quoi il était habitué pour entrer dans l'inconnu. Il laisse dernière lui ses amis et compagnons afin d'affronter seul de dangereuses épreuves crées à l'aide d'enchantements et de maléfices, à l'image des jongleurs qui ornent les fenêtres. [...]
[...] Au contraire, le nain Todogolain fait preuve de beauté et de courtoisie en conduisant le héros vers l'accomplissement de son destin. Sa bonté et son humanité sont si grandes qu'il ressent une douleur inexprimable lorsque Le Bel Inconnu continue seul sa route : de l'autre part pleuroit li nains, / Les cevals traioit a ses mains, / D'estrange guisse grant dol fait. (v2849-2951). les manifestations de la douleur Le nain n'est pas le seul à ressentir une vive douleur, tous ses compagnons sont également saisis par l'émotion. [...]
[...] (v840 : Trestot a Diu les comanda, / Et il i recomandent lui Malgré son habileté aux armes, le Bel Inconnu n'est pas assuré de remporter son combat face aux ennemis qui le guettent derrière les portes de la ville. Jusqu'alors, le Bel Inconnu a toujours bénéficié de la présence et du soutien de ses compagnons de route. C'est pourtant seul qu'il devra continuer son périple et affronter les dangers que recèle la Cité. II. La description de la Gaste cité Un écho à la description de l'Ile d'Or Lorsque Guinglain s'avance vers la cité, le texte propose une description de celle-ci. [...]
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