Certaines questions viennent du fait que le personnage est relativement ambigu, comme par exemple le fait de se demander s'il est bon ou méchant vient du fait qu'il est sous certains angles sympathique ou exprime même de la pitié à cause de sa pauvreté mais que d'un autre côté il semble être un être malsain quand par exemple il traîne dans la rue « Notre-Dame-De-Lorette ». En ce qui concerne la question : Pourquoi arrivons-nous à ce moment précis de sa vie ? Le lecteur se doute bien que si ce passage de sa vie est raconté c'est que c'est un moment clé mais le fait de ne pas tout révéler donne au lecteur l'envie de continuer sa lecture. Maupassant est ici assez malin pour rendre le tout de manière subtile sans trop entrer dans les détails mais en révélant assez de choses pour intéresser le lecteur (...)
[...] Georges Duroy est un être calculateur, arriviste et superficiel. Dès la première ligne Duroy est confronté au domaine de l'argent: rendu la monnaie de sa pièce de cent sous mais c'est seulement au paragraphe 4 que se révèle son aspect calculateur et par la même occasion sa pauvreté qu'il cherche à cacher sous des grands airs. En effet au 4ème paragraphe il se met à calculer comment il pourrait dépenser le peu d'argent qu'il lui reste, le champ lexical de l'argent et des chiffres y est largement dominant: trois francs quarante deux dîners vingt-deux sous au lieu de trente on se doute alors qu'un des grands thèmes du roman sera l'argent. [...]
[...] Georges Duroy a un portrait physique avantageux qui met en avant l'importance de l'apparence. A première vue Georges Duroy semble être un homme qui a une certaine élégance et du charme par son physique avantageux tel que sa moustache qui est très soignée et retroussée qui semble moussait sur sa lèvre ses cheveux coiffés à la mode des mauvais quartiers, d'un blond châtain, vaguement roussi frisée naturellement et séparés par une raie au milieu du crâne ainsi que ses yeux bleus et clairs Il y'a aussi ses vêtements un complet de soixante francs et un chapeau à haut de forme assez défraichi malgré ses éléments indiquant sa situation précaire il garde une certaine élégance tapageuse On indique que c'est un «joli garçon», on ne dit pas homme mais garçon ce qui indique une certaine jeunesse. [...]
[...] On peut donc dire que c'est un roman réaliste. Pour laisser le lecteur se questionner sur la suite de l'histoire et garder l'intrigue, l'incipit laisse des questions en suspens. Même si jusqu'ici l'incipit a su répondre plus ou moins précisément aux principales questions du lecteur, c'est à dire: Qui ? Quoi ? Où ? [...]
[...] Le moment où Georges Duroy descend la rue Notre-Dame-de-Lorette révèle aussi un aspect du personnage:il semble apprécier les nombreuses relations. Il y'a toujours le vocabulaire de Maupassant concernant la beauté comme beau soldat et élégance tapageuse »glissé subtilement dans les phrases pour nous rappeler se trait de caractère principale du protagoniste ainsi que des détails dans son comportement qui montre qu'il cherche à séduire et cela marche car les femmes« avaient levé la tête vers lui quand il cambra sa taille ou qu'il lance des regards de joli garçon »comme des coups d'épervier l'épervier rappelant l'oiseau chasseur, ici l'objectif de Duroy est de séduire une femme comme un chasseur à la recherche de sa proie.Ces éléments qu'il utilise pour séduire les femmes, il les utilise aussi pour en imposer aux autres car il bombe la poitrine et cambre la taille pour se donner un air supérieur, pour renforcer cette idée de supériorité Maupassant indique qu'il est déjà Grand de taille et qu'il porte un chapeau à haut de forme ce qui le grandit encore un peu plus. [...]
[...] De même tous les regards se tournent vers lui, les femmes avaient levées la tête vers lui ce qui montre bien qu'il est au centre de tout. En ce qui concerne le passé et la situation du personnage le lecteur est aussi rapidement informé, on apprend dès le début que c'est un ancien sous-officier et Maupassant ne manque pas de nous le redire en glissant des expressions du champs lexical de l'armée dans des phrases ayant l'air anodines comme par exemple quand il frise sa moustache d'un geste militaire ou encore quand on fait allusion au fait qu'il portait l'uniforme des hussards Le lecteur est aussi informé sur la classe social de Duroy, on sait qu'il est pauvre car il ne possède plus que trois francs quarante pour finir le mois. [...]
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