Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant, publié en 1885 sous forme d'un feuilleton et dont l'action se déroule à Paris au XIXe siècle, en pleine révolution industrielle. L'histoire retrace l'ascension sociale de Georges Duroy, homme ambitieux et séducteur, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et au journalisme. Le titre est aussi le surnom donné à ce personnage sur lequel s'ouvre et s'achève le roman, véritable itinéraire, aussi violent que palpitant, d'un parfait arriviste recherchant, à n'importe quel prix, un triomphe égoïste et une gloire sans effort (...)
[...] Georges Duroy, que les femmes surnomment Bel-Ami a su user de son charme et de ses conquêtes féminines pour gravir, une à une, les marches de la réussite sociale et connaître une fulgurante carrière de journaliste. Désireux de réussir et d'aller toujours plus loin, il séduit Suzanne, la jeune et jolie fille de Walter, son patron, dont il avait auparavant séduit l'épouse, et la décide à se laisser enlever. Elle passe une semaine en sa compagnie à Bougival. Leur fille déshonorée, les parents n'ont plus d'autre alternative que d'accepter la proposition de mariage. [...]
[...] Puis, elle devient brusquement humaine, mélodieuse et caressante rendue notamment par plusieurs adjectifs suggérant la grâce féminine : Puis tout à coup elles se calmaient ; et des notes fines, alertes, couraient dans l'air, effleuraient l'oreille comme des souffles légers ; c'étaient de petits chants gracieux, menus, sautillants, qui voletaient ainsi que des oiseaux (lignes 15 à 18). Le vocabulaire de la sensibilité et de la sensualité rappelle son goût de vivre intensément selon ses désirs. Conclusion Cet extrait de Bel-Ami est donc riche d'enseignements. [...]
[...] Il lui semblait qu'une force le poussait, le soulevait. Il devenait un des maîtres de la terre, lui, lui, le fils de deux pauvres paysans de Cantaleu Il les vit tout à coup dans leur humble cabaret, au sommet de la côte, au-dessus de la grande vallée de Rouen, son père et sa mère, donnant à boire aux campagnards du pays. Il leur avait envoyé cinq mille francs en héritant du comte de Vaudrec. Il allait maintenant leur en envoyer cinquante mille ; et ils achèteraient un petit bien. [...]
[...] - les personnages Ils contribuent presque à donner à ce mariage une aura royale : .le religieux qui célèbre le mariage est désigné par la périphrase Un prélat de l'Église romaine (ligne qui insiste sur sa dignité comme si le Vatican était venu assister à l'union. De plus, ce prêtre est magnifié par un détail vestimentaire : une étole dorée (ligne 10) . les personnes venues assister au mariage constituent une foule illustre (ligne le qualificatif seul suggérant le faste de l'événement. Une vision divine Cet extrait donne à lire une scène que Maupassant rapporte, à l'instar d'un metteur en scène, par un travelling arrière. [...]
[...] Le mariage y est traité comme une scène d'apparat, avec pompe et solennité, qui projette le héros en pleine gloire. C'est la revanche d'un fils du peuple, vécue avec orgueil et sensibilité, bien qu'elle ait été construite grâce au talent de la manipulation, de l'opportunisme et du vice. Finalement, l'extrait se révèle être le sacre de la médiocrité et de la ruse par une cérémonie collective. [...]
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