Une beauté de quinze ans enfantine, Ronsard, sonnet, éloge
Au 16eme siècle, des poètes humanistes pétris de culture antique mais aussi fervents défenseur de la langue française, se regroupent pour fonder la Pléiade, sous l'égide de pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, avec pour but de régénérer la poésie française. Le poème « une beauté de quinze ans …» est tiré du recueil de Ronsard les Amours publié en 1552. Le poète emprunte au poète Pétrarque la forme du sonnet en décasyllabes pour rendre hommage a Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien et demoiselle d'honneur de la reine qu'il a rencontrée dans un bal.
[...] Le poète emprunte au poète Pétrarque la forme du sonnet en décasyllabes pour rendre hommage a Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien et demoiselle d'honneur de la reine qu'il a rencontrée dans un bal. En quoi ce sonnet relève t-il de l'éloge ? Nous nous proposons d'étudier comment le poète fait l'éloge de la beauté et de la vertu de la jeune fille, puis celui des pouvoirs qu'elle exerce sur lui. Dans ce sonnet adressé à Cassandre, Ronsard utilise une structure particulière, une structure énumérative qui permet d'illustrer tous les charmes de Cassandre en une seule et longue phrase. [...]
[...] «Une vertu de telle beauté digne»(V.5), et «En dame humaine une beauté divine » (V.8) représentent les qualités morales et physiques que Pierre de Ronsard attribue à Cassandre Salviati, on y voit un lexique religieux qui renforce le caractère précieux et parfait. Notre humaniste met en évidence l'élégance du portrait de Cassandre qui traduit la fraicheur par lexique de la jeunesse «damoiselet/enfantine/verdelet», mais aussi sa maturité morale avancé «un cœur jà mu en un sein verdelet »(V.7). Cassandre est mature dans un corps de jeune damoiselle. Le poète nous laisse donc percevoir un idéal esthétique et moral qui est le sien, et qui correspond à la Renaissance. [...]
[...] Ces divers procédés traduisent un effet d'émerveillement de la part de Ronsard ; Cassandre serait son idéal féminin. Dans les deux quatrains construits de façon identique, Pierre de Ronsard nous dresse un portrait physique de Cassandre qui nous conduit à imaginer la jeune fille comme une figure idéale des peintres de la Renaissance de l'Italie du Nord (tel que Botticelli, Le Titien ) ; Différents termes peuvent aussi rappeler les différentes techniques picturale associées à Cassandre « crêpe anelet»(V.2). Ronsard donne donc un caractère précieux grâce au lexique mélioratif de ce portrait en buste : «Un or frisé de maint crêpe anelet»(V.2) pour désigner les cheveux, « Une ris qui l'âme aux astres achemine »(V.4) pour désigner le sourire, et pour finir le portrait en buste se termine sur la main de Cassandre «Une main douce à forcer les ennuis » au vers 10. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture