L'acte IV, scène 6 du Mariage de Figaro, écrit par Beaumarchais à la fin du XVIIIè siècle, fait suite à l'un des rebondissements majeurs de la pièce dans laquelle le comte se voit révéler devant son épouse, ses infidélités avec Fanchette.
Le comte soupçonne dans le même temps, Chérubin, le page, d'avoir rendu visite à son épouse dans l'acte II et profite d'une maladresse de Figaro évoquant la danse pour tenter de percer la supercherie.
Beaumarchais use dans cet extrait d'une double tension dramatique fondée sur le soupçon et l'attente d'une fête, et met en danger Figaro, l'héroïque valet.
Néanmoins, le drame demeure comique à travers le jeu guidé des acteurs, et l'invraisemblance de la deuxième partie de la scène accompagne avec impertinence l'ironie du propos de Beaumarchais, vis-à-vis du spectateur.
I) Une construction dramatique entre suspens d'enquête et connivence
A. Interrogatoire et mise à mal du héros...
D'emblée de scène, alors que le spectateur est encore sous le coup de théâtre de la scène 5, et l'aveu de Fanchette d'avoir été pressée par le comte, Beaumarchais relance le suspens dans une scène dont le drame repose une fois encore sur la mise en difficulté de Figaro et le duel avec le comte.
Figaro invite le comte dès les premières lignes de laisser les filles pour "commencer la fête et la danse", oubliant qu'il feint depuis l'acte II de s'être foulé la cheville en lieu et place de Chérubin, en sautant de chez la comtesse.
Le comte rebondit immédiatement par l'apostrophe "!" Très vite Figaro est en difficulté pour s'expliquer et cherche une issue. Ses répliques s'achèvent en points de suspension... (...)
[...] Beaumarchais, achève la scène, pénible au demeurant pour Figaro, sur le même thème que l'annonce : la fête. Aussi, la tension de l'interrogatoire est doublée d'une tension joyeuse, tout au long de la scène. Dans la première partie, Figaro multiplie les apartés pour échappé au jeu du comte et d'Antonio, cherchant auprès des filles le moyen de se sortir du va-et-vient inquisiteur aux jeunes filles à trois reprises). Au plus fort de l'interrogatoire la fête disparait, Figaro se retrouve seul sur quatre répliques comme le souligne la didascalie a part La possibilité d'entrainer les filles hors de la scène disparaît. [...]
[...] La connivence de son héros avec l'entourage, et le jeu de scène comique, soulignent la péripétie. Les rebondissements dramaturgiques s'achèvent joyeusement. Pour autant la franche gaité et les coups de théâtre, qui divertissent le spectateur, n'enlèvent rien à l'insolence et à l'actualité du propos. II. La satire poussée à l'extrême impertinence. A. Le valet, héros théâtral de Beaumarchais La scène 6 met une fois de plus en exergue la souplesse de Figaro. Seul contre deux, jamais vraiment sauvé de sa périlleuse situation par la foule de jeunes filles, trahi par l'aveu de Chérubin, Beaumarchais met en danger son héros sur une intrigue qui tient le suspens depuis l'acte II et qui atteint le climax avec le retour de Chérubin. [...]
[...] et même acculé n'avoue pas facilement ah . cela se peut tout en marquant l'humilité de sa condition dans ses propos un plus adroit je ne dispute pas ce que j'ignore Il se compare même au mouton de panurge, qui suit sans réfléchir le mouton de tête qui se jette dans le vide. Mais cette humilité cache mal la préférence de l'auteur, des spectateurs et des autres personnages : malgré l'aveu inachevé, c'est le comte qui reste dupe de l'histoire. [...]
[...] Interrogatoire et mise à mal du héros D'emblée de scène, alors que le spectateur est encore sous le coup de théâtre de la scène et l'aveu de Fanchette d'avoir été pressée par le comte, Beaumarchais relance le suspens dans une scène dont le drame repose une fois encore sur la mise en difficulté de Figaro et le duel avec le comte. Figaro invite le comte dès les premières lignes de laisser les filles pour commencer la fête et la danse oubliant qu'il feint depuis l'acte II de s'être foulé la cheville en lieu et place de Chérubin, en sautant de chez la comtesse. Le comte rebondit immédiatement par l'apostrophe ! Très vite figaro est en difficulté pour s'expliquer et cherche une issue. [...]
[...] La problématique proposée sera : comment, à travers un théâtre gai et vivant, Beaumarchais présente une satire sociale des mœurs de son temps. INTRODUCTION L'acte IV, scène 6 du Mariage de Figaro, écrit par Beaumarchais à la fin du XVIIIè siècle, fait suite à l'un des rebondissements majeurs de la pièce dans laquelle le comte se voit révéler devant son épouse, ses infidélités avec Fanchette. Le comte soupçonne dans le même temps, Chérubin, le page, d'avoir rendu visite à son épouse dans l'acte II et profite d'une maladresse de Figaro évoquant la danse pour tenter de percer la supercherie. [...]
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