Confus, il est déstabilisé par la découverte de Suzanne (sort du cabinet d'un air confus, ligne 1) et manifeste sa surprise de voir son épouse feindre tant de désarroi (Quoi ! madame, vous plaisantiez ?, ligne 5). L'intervention de Suzanne, bien que soulignant ses torts (Avouez, Monseigneur, que vous la méritez un peu !, ligne 16), va le voir demander son aide (Au lieu de rappeler mes torts, aide-moi plutôt à l'apaiser, ligne 20), tout en faisant preuve d'humilité (Tu as raison, et c'est à moi de m'humilier ... Pardon, je suis d'une confusion !, lignes 14-15) et même de faiblesse (Rosine !..., ligne 27 ; Par pitié !, ligne 31) (...)
[...] (Tendant la main au Comte.) On ne croira plus à la colère des femmes. SUZANNE. Bon, Madame, avec eux ne faut-il pas toujours en venir là ? (Le Comte 80 baise ardemment la main de sa femme.) Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte II, scène 19. Dévouée : vouée à l'abandon, sacrifiée. Sans ménagement : sans l'avoir prémédité, sans l'avoir fait exprès. Ne se couvre point : ne peut se réparer. Couvent des Ursulines, destiné à l'éducation des jeunes filles. [...]
[...] Mais, piégée par son amour pour le Comte, elle finira par consentir à lui pardonner. Suzanne Elle n'intervient que peu, essentiellement sous forme affirmative et ironique. Cependant, elle s'attache à rester neutre, respectant son devoir de réserve et soutenant la Comtesse conformément à la relation maître/valet (comme par exemple : et Madame, qui me le défendait, avait bien ses raisons pour le faire, lignes 18-19 ; Laissez-nous prisonniers sur parole, et vous verrez si nous sommes gens d'honneur, lignes 63-64 ; Je ne l'ai pas entendu, Madame, ligne mais s'alliant également au Comte lors de l'évocation du couvent des Ursulines (Je suis sûre, moi, que le jour du départ serait la veille des larmes, ligne 24). [...]
[...] Dans cette scène, le Comte est confus et implore le pardon de son épouse, tandis que les deux femmes s'emploient à lui faire croire qu'elles l'ont dupé afin de le punir de sa jalousie. La Comtesse lui avoue également que Figaro est l'auteur du billet. Une scène de comédie Cette scène s'individualise par la complexité du jeu des trois personnages. Le Comte - D'abord coupable Confus, il est déstabilisé par la découverte de Suzanne (sort du cabinet d'un air confus, ligne et manifeste sa surprise de voir son épouse feindre tant de désarroi (Quoi ! madame, vous plaisantiez ligne 5). [...]
[...] Vos folies méritent-elles de la pitié ? LE COMTE. Nommer folies ce qui touche à l'honneur ! 10 LA COMTESSE, assurant son ton par degrés. Me suis-je unie à vous pour être éternellement dévouée à l'abandon et à la jalousie, que vous seul osez concilier ? LE COMTE. Ah ! madame, c'est sans ménagement SUZANNE. Madame n'avait qu'à vous laisser appeler les gens. LE COMTE. Tu as raison, et c'est à moi de m'humilier . Pardon, je suis d'une 15 confusion ! . SUZANNE. [...]
[...] C'est cet étourdi de Figaro . LE COMTE. Il en était ? LA COMTESSE . qui l'a remis à Bazile. LE COMTE. Qui m'a dit le tenir d'un paysan. Ô perfide chanteur lame à deux 40 tranchants ! C'est toi qui payeras pour tout le monde. LA COMTESSE. Vous demandez pour vous un pardon que vous refusez aux autres : voilà bien les hommes ! Ah ! si jamais je consentais à pardonner en faveur de l'erreur où vous a jeté ce billet, j'exigerais que l'amnistie fût générale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture