Ce dialogue entre la Comtesse et Suzanne, la servante et sa maîtresse a pour but, du point de vue dramatique, de faire le point sur l'acte I, et sur le plan psychologique de nous faire connaître la Comtesse. Cette dernière est intervenue acte I scène 10 auprès du Comte en faveur de Chérubin, le jeune page, dont elle est la marraine ; ici nous allons la voir s'entretenir avec sa camériste, c'est-à-dire sa femme de chambre. On s'aperçoit vite à la lecture de cette scène que Suzanne est beaucoup plus qu'une simple servante pour la Comtesse, plus même qu'une confidente. Malgré la différence de rang social, Suzanne est une amie, la seule avec qui elle peut parler en toute confiance, avec sincérité, en tête à tête, "Ferme la porte", telle est sa première parole.
Composition
Le mouvement de la scène est simple et naturel : la Comtesse interroge Suzanne sur l'attitude du comte envers elle, puis elle en vient à évoquer Chérubin, premier page du comte, son neveu, se laisse entraîner à rêver pour en revenir au comte. La scène s'achève par l'ouverture sur l'extérieur (Suzanne ouvre la fenêtre) et par l'arrivée de Figaro. Donc, on peut distinguer quatre temps :
1) introduction depuis le début jusqu'à Suzanne : "il voulait m'acheter"
2) évocation de Chérubin depuis La Comtesse : "Et le petit page était présent ?" jusqu'à Suzanne : "il voudrait toujours m'embrasser, moi..."
3) retour au comte depuis La Comtesse rêvant : "Eh bien, Suzon ?" jusqu'à La Comtesse rêvant longtemps : "... Les hommes sont bien coupables"
4) reprise de l'action depuis Suzanne crie de la fenêtre jusqu'à la fin de la scène.
[...]
Selon une convention théâtrale remontant au 17° siècle, la conversation est déjà commencée quand débute la scène, et Suzanne la résume dès sa première réplique : elle vient de résumer à la comtesse la tentative du comte pour la séduire, acte I scène 8, le prix qu'il est prêt à mettre pour obtenir cette faveur ! On comprend la lassitude de la comtesse (elle se jette dans une bergère), sa surprise, son indignation. On note l'opposition des verbes "séduire" et "acheter", et la brutalité du verbe "acheter", utilisé par Suzanne, qui n'est pour le comte qu'une simple femme de chambre, alors qu'elle est une amie véritable pour la comtesse, qui l'appelle Suzon, ce diminutif traduisant son affection (...)
[...] Les hommes sont bien coupables reprise de l'action depuis Suzanne crie de la fenêtre jusqu'à la fin de la scène. Introduction Selon une convention théâtrale remontant au siècle, la conversation est déjà commencée quand débute la scène , et Suzanne la résume dès sa première réplique : elle vient de résumer à la comtesse la tentative du comte pour la séduire, acte I scène le prix qu'il est prêt à mettre pour obtenir cette faveur ! On comprend la lassitude de la comtesse (elle se jette dans une bergère), sa surprise, son indignation. [...]
[...] Cette mise en scène permet à la comtesse de s'approcher et toucher le jeune homme (ligne et de détacher le ruban du bras de Chérubin. C'est quand Chérubin, prend l'apparence d'une fille que la comtesse l'approche, elle profite de cette situation équivoque. Ligne 19 Elle refuse de continuer le jeu, et parle d'un ton glacé dit Beaumarchais. En effet, elle est trop troublée par la peau blanche de Chérubin, sa chair très blanche. Elle ne veut pas regarder comme l'y invite Suzanne Par ailleurs, Suzanne se moque du jeune garçon et du contraste entre l'aspect viril et masculin du cavalier (12/13)et l'aspect un peu féminin du jeune homme qu'on va habiller de vêtements de fille ! [...]
[...] Suzanne se sert de cet accessoire pour mettre Chérubin dans l'embarras. A la scène grâce aux didascalies, on comprend le trouble de la comtesse, qui fixe les yeux sur le ruban pour éviter de regarder Chérubin, qui, lui, la dévore de ses regards Scène 8 La comtesse renvoie Suzanne chercher le ruban d'un autre bonnet de nuit ( puisque Chérubin a tâché de sang celui qu'il a volé et mis à son bras), et de ce fait, elle se retrouve seule avec Chérubin . [...]
[...] La Comtesse est encore amoureuse de son mari, bien qu'elle soit émue et troublée par l'amour de son jeune filleul ; elle reste cependant digne et noble Sur le plan dramatique, celui de l'action, la fin de la scène annonce déjà le complot qui se prépare contre le comte, un complot réunissant la comtesse tu épouseras Figaro dit-elle à Suzanne), Suzanne elle-même, et Figaro qui va venir dès que la chasse sera partie. L'aveu sur scène Le Mariage de Figaro (1784) Acte II scène 6/7/8/9 Introduction On assiste ici à l'aveu, la déclaration d'amour du page Chérubin à la Comtesse, sa marraine, déclaration d'amour qui est tout le contraire de celle du comte à Suzanne. [...]
[...] Elle est émue par l'inclination de son jeune filleul à son égard ; il y a sans doute chez elle de l'amour maternel, mais plus que cela aussi, de l'amour et de la tendresse pour cet adolescent. retour au comte, sentiments de la comtesse pour son mari La comtesse revient au réel en continuant d'interroger Suzanne sur ce que lui a dit son mari. La réponse de Suzanne fait allusion à la fin de la scène 9 acte quand le comte lui a dit : n'épouseras pas Figaro ; et précisément il lui opposera Marceline, qui prétend épouser Figaro, parce que ce dernier lui a emprunté de l'argent, à la condition de l'épouser. [...]
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