Cette scène brève, dense et rapide présente donc la situation de Chérubin que menace le Comte.
A. Les informations données consistent d'abord en l'arrivée de Chérubin "accourant". Cette 1e didascalie caractérise l'extrême jeunesse du personnage, sa mobilité et elle suggère l'émotion de l'enfant, chassé du château. (L.5 : "Suzanne, il me renvoie") (...)
[...] Ses sens sont bouleversés comme l'indiquent les verbes "agiter", "palpiter", "tressaillir", "troubler". Le désir est mis en relief par l'italique des termes "amour", "volupté", "je vous aime". Dans ces lignes, le jeune homme dévoile don coeur à Suzanne. Sa tirade dépeint des désirs illimités, sans but et sans objet. "enfin le besoin . paroles perdues". Chérubin apparaît comme un adolescent romantique ce qui se voit dans sa manière d'associer amour et nature. Pourtant la comédie est toujours là comme le montre l'exemple de Marceline "hier, je rencontrai Marceline . [...]
[...] L'extrait à étudier ici, 7e scène de l'Acte s'achève sur un troisième désir : celui de Chérubin. Le spectateur a en effet ici une présentation de ce nouveau personnage qui fait irruption pour obtenir de l'aide de la part de Suzanne. La LM de cette scène comprendra 3 axes de lecture : nous nous attacherons d'abord à la situation du page que menace le Comte Almaviva. Puis nous analyserons le rythme et la gaieté de cet échange espiègle, chaste et coquin. [...]
[...] Elle seule peut apaiser le courroux du maître, ce que Chérubin énonce dans cette hypothèse l.15 : "Si Madame, ma belle marraine ne parvient pas à l'apaiser . " Le page vient donc chercher de l'aide auprès de Suzanne qu'il souhaiterait voir intercéder en sa faveur et l'expression l.1 "Depuis 2h, j'épie le moment de te trouver seule . " montre qu'il se cache. B. Une scène encadrée par un même danger Elle s'ouvre sur l'annonce d'une sanction "moi, je vais partir"et le récit d'un affrontement "il s'est mis dans une fureur en me voyant". [...]
[...] Par conséquent, cette dernière scène d'exposition permet de découvrir Chérubin et le sort qui lui est d'emblée réservé. Aussi rythmée qu'une scène de Molière, aussi malicieuse et badine que délicate, elle donne une image très forte du charme de Beaumarchais. Maîtresse du jeu par la parole, Suzanne y brille tout en restant fidèle à son statut. Entre 2 moments dramatiques, cet extrait offre un pur instant de plaisir, en incarnant une atmosphère de folie mêlée à l'émotion. Cette scène annonce l'attrait des Noces de Mozart qui donnera à son Chérubin les airs les plus tendres. [...]
[...] Elle se moque et parodie : "Suzanne, raillant. Hélas ! . " En fait elle refuse de prendre Chérubin eu sérieux et répond à ses déclarations par des exclamations stupéfaites : "il devient fou". Elle le gronde mais le protège. Chaque reproche est presque annulé par l'adj."petit" qui est un terme de tendresse : - comme l'oxymore l.42 "vous serez le plus grand petit vaurien" - l.52 : "petit scélérat" - l : "petit voleur" L'accusation est bien réelle mais sans cesse l'humour et l'affection viennent la nuancer. [...]
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