Le Comte vient de faire des avances à Suzanne. Il veut un rendez-vous. Basile, le maître de musique, les dérange et le Comte se cache derrière un fauteuil où se trouve déjà Chérubin... il le découvre... mais la colère est désamorcée par les jeux de scène comiques (...)
[...] Un homme pris au piège de son rôle de chevalier galant. PARTIE 1 : LES ARMES UTILISEES CONTRE LE COMTE PAR FIGARO : Figaro est un simple valet qui ne peut pas lutter à armes égales contre le Comte. Il organise alors une vaste mise en scène pour piéger son maître et pour le forcer à renoncer publiquement à Suzanne. Il met en scène car il règle le rôle de la foule, de plus il règle les paroles que le Comte doit prononcer (mise en abîme). [...]
[...] Par exemple la formule "Tu te moques ! Ami" (réplique est une formule polysénique (double sens), le Comte indique à Figaro qu'il comprend sa mauvaise foi. Les apartés qui constituent la moitié des répliques du Comte. Elles sont un moyen dramatique d'insister sur le contraste entre ce que dit le personnage et ce qu'il pense vraiment. Ces répliques sont inaudibles pour les autres personnages, elles dévoilent seulement la lucidité du Comte aux spectateurs. Conclusion : RQ1 : Dans cette scène Beaumarchais fait le procès de la noblesse à travers la duplicité du Comte : derrière le mythe chevaleresque de l'aristocratie se cache ici la réalité tyrannique et mensongère. [...]
[...] Il affirme par exemple qu'il est légitime de "conquérir la beauté par des soins" c'est à dire par des moyens honnêtes et raffinés (charme, esprit, finesse, intelligence : faire la cour). Parallèlement il enferme cette image galante dans le cadre strict du mariage à travers sa déclaration d'amour qu'il fait publiquement à la Comtesse. Il fait preuve d'hypocrisie. Conclusion : la fausse défaite du Comte : Dans un dernier sursaut, le Comte reprend l'initiative et élabore un plan ("faisons vite chercher Marceline"). De plus, le Comte n'est jamais dupe de ce qu'il se passe. [...]
[...] Pour arriver à ses fins Figaro utilise un autre procédé. L'emploi des symboles : 2 symboles sont maniés par Figaro : la foule, la toque La foule-symbole : sa présence exerce une expression sociale, politique même sue le Comte. Foule menée par Figaro : il s'adresse à elle ("joignez- vous à moi mes amis") et se présente comme un meneur d'homme (impératif + adresse : "mes amis"). De plus il coupe même la parole à son maître, juste avant sa réplique à la foule. [...]
[...] Suzanne vante hypocritement "sa vertu" (il vient d'essayer de la séduire dans la scène 9). La Comtesse évoque sa fidélité et "l'amour charmant" qu'il avait pour elle (elle laisse voir son désenchantement en utilisant le passé du Comte rattrape en utilisant le présent). Conclusion : Les conspirateurs donnent de lui l'image d'un maître idéal, image qu'il veut donner devant ses vassaux (importance de la foule dans la scène). Mais ce portrait est en fait un contre-portrait par la négative le Comte est présenté comme menteur, volage, tyrannique. [...]
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