Beaumarchais, "Le Barbier de Séville"

Résumé du document

Étude de l'oeuvre de Beaumarchais tout d'abord par un aperçu de sa vie, puis par une analyse approfondie des différents actes, personnages et du contexte d'écriture. En effet, l'auteur, sur les fondations un peu usées d'une intrigue traditionnelle, dresse la critique de son temps et suggère des réformes à travers son écriture comique.

Extraits

[...] Puis, c'est le double manège de celui-ci et de Bartholo, pour glisser et reprendre à Rosine le billet. Au troisième, on ignore d'abord la nouvelle invention de Figaro, mais on la comprend bientôt, en voyant arriver le comte déguisé en bachelier et remplaçant comme professeur de chant Bazile prétendu malade. L'entrée de celui-ci, redoutée par les amoureux (et par les spectateurs entièrement acquis à leur cause), ne pouvant causer qu'une demi-surprise, le génie de Beaumarchais a imaginé cette scène, admirable de comique et de sobriété, où le gêneur est congédié sans que rien soit découvert. [...]

[...] Août 1792-mars 1793 : Agent du Comité de salut public à l'étranger, et en même temps porté sur la liste des émigrés, il doit s'exiler à Hambourg, tandis que ses biens sont confisqués et sa famille emprisonnée (1794) juillet 1796 : Il revient à Paris, et rétablit péniblement sa fortune mai 1799 : Meurt d'une attaque d'apoplexie. II- Ce qui se passait en 1775. En politique : France : Emeutes à Paris et dans le Midi au sujet de la cherté du blé {mai}. Le comte de Saint-Germain, ministre de la guerre, impose aux soldats la discipline allemande. Louis XVI couronné à Reims (11 juin). Ministère Turgot. Création du parlement de Nancy. A l'étranger : Italie : Election du pape Pie VI. [...]

[...] Le Figaro du Barbier est donc déjà, comme le Figaro du Mariage, le Tiers état en ascension. Personnage symbolique, mais vivant, type achevé d'une époque de crise que l'irrévérence de Voltaire et l'esprit destructeur de l'Encyclopédie conduisent sans fléchissement à la Révolution. En face de ce trio, si sûr de sa force et de son charme, Bartholo et Bazile pourraient sembler effacés ou conventionnels. Il n'en est rien. La psychologie de Bazile, pour être sommaire, n'en est pas moins cohérente et vraisemblable. [...]

[...] Naturellement classique, ce novateur n'a pas rapporté d'Espagne l'esthétique débordante de Calderon et de Lope de Vega : il fait tenir en moins de vingt-quatre heures une action, simple dans son sujet (le triomphe d'un jeune amour sur les précautions inutiles de la vieillesse), mais d'une harmonieuse variété dans son déroulement. On en jugera par l'examen rapide de chaque acte. Au premier, après l'admirable scène d'exposition, sont présentés, directement ou indirectement, tous les personnages. Et la fin de l'acte nous fait connaître le premier moyen imaginé par Figaro pour introduire Almaviva chez Bartholo. [...]

[...] Don Pèdre, tragédie de Voltaire. Satire du XVIIIe siècle, de Gilbert. Replantations dans les jardins de Versailles, et tableau sur ce sujet par Hubert-Robert. Portrait au pastel de Chardin par lui-même. A l'Opéra-Comique, la Belle Arsène de Monsigny y à l'Opéra, Céphale et Procris de Grétry. Naissance de Boïeldieu à Rouen (16 décembre). Commencement du canal de Bourgogne. A l'étranger : Allemagne : Château de Schœnbrunn rebâti. [...]