Spleen est un mot anglais qui exprime le mal-être du poète à travers l'écriture poétique. Ce poème est composé de 5 quatrains disposés en alexandrin. Les quatre premiers quatrains développent une seule et unique phrase qui progresse avec trois subordonnées on peut relever v.1 "quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle", v.5 "quand la terre est changée en un cachot humide", ou encore v.9 "quand la pluie étalant ses immenses traînées" avant d'aboutir à un paroxysme (...)
[...] Poème étudié : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. [...]
[...] Cette douleur de vivre, ces affreux hurlements vont être appuyés avec le thème de la mort. On note en effet le vers 17 "et de longs corbillards". Enfin on peut souligner la correspondance entre la subjectivité et le paysage qui apparaît. Cette description du paysage d'horreur va ensuite développer une mise en scène de la crise du poète. Après avoir analysé le paysage d'horreur nous allons étudier la dramatisation du Spleen. Le mot dramatisation ici est à prendre dans les deux sens du terme. [...]
[...] Ici le Spleen est exprimé à deux niveaux : le mauvais temps et au niveau moral et psychologique de la victime. Ce poème dépeint la montée de la crise des vers 1 à 12 puis son paroxysme des vers 13 à 16 et la défaite finale des vers 17 à 20, tout en conservant une progression, qui devient peu à peu malsaine. Ainsi Baudelaire se détache des autres auteurs du corpus, en cultivant un style qui lui est propre. Baudelaire annonce ainsi la poésie moderne. [...]
[...] C'est ainsi qu'il va développer une métaphore filée, présente tout au long du texte. Les éléments naturels apparaissent comme des clôtures et contraignent le poète à se renfermer sur lui-même, on peut donc noter le vers 9 quand la pluie étalant ses immenses traînées d'une vaste prison imite les barreaux dans le même principe le ciel représente une vaste prison. On distingue un accablement progressif du poète. Les impressions que ressent la victime du spleen sont pesantes, douloureuses et de plus en plus inquiétantes. [...]
[...] Les quatre premiers quatrains développent une seule et unique phrase qui progresse avec trois subordonnées on peut relever v.1 "quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle", v.5 "quand la terre est changée en un cachot humide", ou encore v.9 "quand la pluie étalant ses immenses traînées" avant d'aboutir à un paroxysme. L'anaphore quand répétée 3 fois rythme cette progression. Par ailleurs les coordinations "et qui" aux vers 3 et 11 donne ainsi l'impression d'un mouvement lent mais certain et enchaîné inexorablement. Le paysage dans lequel évolue le poète est présenté à travers ses sens. [...]
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