Baudelaire publie pour la première fois "Les Fleurs du Mal" en 1857 et une deuxième fois en 1861 à cause d'un procès. C'est un sonnet publié avant "Les Fleurs du Mal" dans la revue des Deux mondes (1855), il se trouve dans la première partie du recueil : «Spleen et Idéal», c'est le douzième poème. "L'idéal" c'est l'ensemble des formes d'évasion par lesquelles le poète tente d'échapper au "Spleen". Ici le poète s'évade dans un décor imaginaire où il peut croire avoir vécu une vie antérieure.
Ce poème n'est pas régulier car les rimes suivies dans les tercets sont à la fin et pas au début comme dans le schéma traditionnel. Dans les deux quatrains Baudelaire décrit les lieux et les décors où se serait déroulée cette vie antérieure. Dans les deux tercets l'auteur parle de la vie qu'il menait dans ce décor.
[...] «Portique» fait penser à une architecture grecque. Le vers deux évoque un couchant somptueux avec une lumière intense et chaude. «Les soleils marins» le pluriel peut surprendre, mais cela correspond peut-être au fait que le soleil semble être multiplié pas les reflets de la mer. Au vers trois on trouve le reflet du classicisme de Baudelaire qui appréciait l'ordre et l'harmonie. Au vers quatre les portiques sous l'effet d'un certain éclairage se mettent à ressembler à des grottes naturelles. Dans ce premier quatrain le décor est harmonieux, mais le vers 4 crée un contraste, car le rythme n'est plus en alexandrin avec 2 hémistiches : 5 mots où l'on met l'accent au lieu de 4 ce qui ralentit le rythme et donne une impression de sérénité. [...]
[...] Baudelaire, Spleen et Idéal, "La Vie Antérieure" Baudelaire publie pour la première fois Les Fleurs du Mal en 1857 et une deuxième fois en 1861 à cause d'un procès. C'est un sonnet publié avant Les Fleurs du Mal dans la revue des Deux mondes (1855), il se trouve dans la première partie du recueil : Spleen et Idéal c'est le douzième poème. L'idéal c'est l'ensemble des formes d'évasion par lesquelles le poète tente d'échapper au Spleen. Ici le poète s'évade dans un décor imaginaire où il peut croire avoir vécu une vie antérieure. [...]
[...] L'azur évoque la pureté et l'infinie du ciel. Les houles du vers 5 sont devenues au vers 10 des vagues plus calmes. Il rêve avoir vécu dans un décor enchanteur, mais il évoque aussi la vie qu'il y aurait menée. II/ Le rêve d'une vie dans un paradis exotique Même si ce poème semble suivre le déroulement d'un rêve il est savamment construit. Le deuxième quatrain évoquait un paysage visuel et auditif, dans les deux tercets le poète est plus au centre du tableau. [...]
[...] On voit donc ici un double effet de l'idéal : une évasion dans l'espace par l'exotisme et une évasion dans le temps, car cette vie est antérieure. Finalement, c'est le spleen qui l'emporte, car à partir du vers 12 il semble revenir : le front du poète a besoin d'être rafraîchi à cause de la chaleur du climat, mais peut-être aussi par une angoisse. D'après les vers 13 et 14, les uniques soins des esclaves semblent être de découvrir le sentiment inconnu qui fait souffrir le poète. [...]
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