Commentaire analytique de La Cloche Fêlée, poème extrait du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.
[...] Baudelaire parle des "nuits d'hiver", expression qui évoque le froid. Par opposition, dans le second vers "le feu fume" et témoigne de la chaleur ambiante. la métaphore "Il est amer et doux . /D'écouter . /Les souvenirs lointains lentement s'élever" reprend cette impression de chaleur en comparant les "souvenirs" à la "fumée" délivrée par le feu. L'évocation du froid du dehors peut révéler le confort du poète qui est "près du feu", "pendant les nuits d'hiver". Quant au chant évoqué à plusieurs reprises, il peut témoigner d'un bien-être matériel et d'une certaine gaieté dont il n'est plus question dès la seconde strophe. [...]
[...] Le feu est ainsi comparé à un cœur qui bat. Tandis que les carillons personnifiés "chantent" et que le poète apporte un sentiment humain à la Cloche qui est "bienheureuse". Dans le premier tercet, Baudelaire parle de "l'ennui" et de son âme qui "veut de ses chants peupler l'air froid". Si l'ennui est souvent associé à la lassitude et présent dans les spleens, ici il reprend surtout l'idée de solitude. D'autre part, l'expression "peupler l'air froid" laisse à supposer que le poète se sent seul. [...]
[...] Charles Baudelaire a longtemps fait l'objet de controverses mais La Cloche Fêlée n'en est pas moins un exercice stylistique remarquable. Plus qu'une poésie verbale, c'est la poésie des images que développe le poète qui reprend le sens premier de la musique et lui rend son importance lyrique par la métaphore. À la fois, son spleen traite des thèmes récurrents de la poésie romantique, de la douleur et en exprime le paroxysme par l'exagération stylistique. Faisant de la nature le miroir de l'âme, Baudelaire est ainsi l'exemple parfait du poète romantique. [...]
[...] Il est de plus, mis en valeur en début de vers et intensifie l'expression lyrique qui le suit. mon âme".) Baudelaire confirme ainsi le genre lyrique supposé de son poème. Le Spleen traduit le malaise du poète et surtout une profonde mélancolie. Celle-ci s'exprime surtout à travers l'évocation de la musique. Dés le second vers, Baudelaire insert le verbe "écouter" qui annonce ainsi le champ lexical de la musique et du chant. Ainsi il fait ensuite référence au "bruit des carillons" personnifiés qui "chantent" puis au "chant" de son âme. [...]
[...] Baudelaire plongé dans la mélancolie, laisse derrière lui plusieurs Spleens témoignant d'un profond malaise. Dans La Cloche fêlée, Baudelaire utilise la musique pour rappeler le lyrisme et la mélancolie du Spleen. Il décrit ses angoisses face à la solitude et à la mort ainsi qu'une grande violence de ses sentiments. Nous étudierons dans une lecture analytique, comment Baudelaire se sert de la musique pour rappeler le lyrisme et exprimer ses états d'âme. D'autre part nous verrons comment le poète évolue dans un décor chaleureux combiné au froid et à la violence. [...]
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