Le Spleen est un mot d'origine anglaise qui désigne l'abattement, l'enfermement dans un monde mélancolique. Nous avons ici un poème de cinq quatrains écrit en alexandrins.
Charles Baudelaire publie ce poème dans les Fleurs du Mal, un ouvrage qui fait scandale à sa parution. Baudelaire consacre en effet ses poèmes à Satan, aux amours lesbiens, aux charognes. Son but : exprimer les sentiments dans une forme parfaite (...)
[...] L'atmosphère est saturée avant la pluie. L'humidité se transmet à tous les objets. Il y a là une extériorisation du sentiment intérieur à la manière d'un poète romantique. Il projette sur la nature ses états d'âme. Le présent d'habitude est employé. B. Deuxième métaphore : l'enfermement. Nous avons une métaphore de l'étouffement, de la claustrophobie. Dans la première strophe, le ciel fait couvercle et l'horizon les parois. Implicitement, Baudelaire fait référence au mythe de Pandore, où seule l'espérance reste enfermée. [...]
[...] Charles Baudelaire publie ce poème dans les Fleurs du Mal, un ouvrage qui fait scandale à sa parution. Baudelaire consacre en effet ses poèmes à Satan, aux amours lesbiens, aux charognes. Son but : exprimer les sentiments dans une forme parfaite. Le titre de son livre est un oxymore : les fleurs désignent la beauté, le travail poétique, et le mal désigne la souffrance, la laideur. Le projet esthétique est l'idée que la poésie est une alchimie. Il faut extraire les fleurs du mal, exprimer avec beauté ce qui ne l'est pas. [...]
[...] Ces bruits sont sinistres, renforcés par les allitérations en t et en k Le hiatus affreux hurlement renforce l'aspect sévère de la crise chez l'auteur, tout comme opiniâtrement qui fait l'objet d'une diérèse vers 12. On a des assonances en i et en Les cloches annoncent l'enterrement du quatrain suivant. Elles sont personnifiées avec les hurlements On peut voir dans ces cloches la dernière tentative du poète : ultime cri de désespoir. Mais ce cri monte au ciel et diminue d'intensité avec geindre B. La victoire du Spleen. Le tiret marque une pause qui correspond au dernier souffle. C'est la mort de l'inspiration. Sans tambours ni musique s'oppose au vacarme de la strophe précédente. [...]
[...] C'est la disparition de la poésie, de son inspiration. L'enjambement vers 15-16 désigne la marche funèbre. Le poème se conclut avec deux allégories : l'Espoir et l'Angoisse (majuscules). Ces deux mots sont rapprochés par le son oi C'est la victoire de l'Angoisse car elle compte plus de syllabes que l'Espoir. L'Espoir est en contre-rejet, ce qui signifie qu'il est mis à l'écart. Le drapeau noir symbolise la piraterie. Le poète a une attitude vaincue, de soumission. Le paradoxe du dernier quatrain, c'est que la première personne fait son apparition pour aussitôt être détruite : mon crâne vers 16. [...]
[...] Baudelaire emploie donc deux métaphores filées, celle de la pluie et de l'enfermement. C. Amplification. L'orage menace puis éclate. L'espace se restreint au fur et à mesure. On passe de la terre à la pièce à l'esprit. Il y a une amplification dans l'esprit du poète. Il cherche à s'enfuir. Cependant, cette révolte est dégradée. Dans la troisième strophe, le poète est complètement prisonnier, à travers l'hyperbole, peuple muet d'infâmes araignées au vers 11. Cela traduit aussi la perte d'inspiration poétique. [...]
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