Ce poème nommé Elévation est un poème de Charles Baudelaire (1821-1867), auteur romantique. Ce poème composé de cinq quatrains et écrit en alexandrins a été tiré du recueil Spleen et Idéal. Le poème en lui-même peut être considéré comme une suite du poème L'Albatros, situé juste avant dans le recueil. En effet dans L'Albatros l'ascension est descendante et dans Élévation l'ascension est ascendante. Le titre du poème fait penser au bonheur, à la puissance entraînée par la prise de hauteur ou à la libération de l'esprit (...)
[...] Ce poème est donc une évocation premièrement de l'idéal représenté par l'immensité, l'infini et donc la liberté. La quête de l'idéal lui provoque un sentiment de bonheur et d'envol de l'esprit mais par la chute des deux dernières strophes Baudelaire montre que le spleen reste inévitable et l'idéal inatteignable. Il a une vision pessimiste de la vie, qui repose sur le fait que l'humanité telle qu'elle est n'est qu'un échec et que rien ne pourra le changer. Ce poème est ainsi révélateur du titre du recueil, Spleen et Idéal car définit ces deux notions indispensables pour comprendre l'oeuvre de Baudelaire. [...]
[...] Le poème en lui-même peut être considéré comme une suite du poème L'Albatros, situé juste avant dans le recueil. En effet dans L'Albatros l'ascension est descendante et dans Élévation l'ascension est ascendante. Le titre du poème fait penser au bonheur, à la puissance entraînée par la prise de hauteur ou à la libération de l'esprit. Nous nous demanderons ainsi en quoi ce poème est un révélateur du titre du recueil, Spleen et Idéal. Pour répondre à cette question nous étudierons premièrement le mouvement d'élévation représentant l'idéal puis la chute caractérisant le spleen. [...]
[...] Les enjambements des vers 7 et "Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde avec une indicible et mâle volupté" et des vers 15 et 16: "Celui dont les pensers, comme des alouettes, vers les cieux le matin prennent un libre essor" marquent également l'envol de l'esprit de Baudelaire. Ce mouvement fait que dans les trois premiers quatrains le lecteur a une sensation de liberté et d'infini. En effet le monde aérien ou l'esprit de Baudelaire s'envole représente le rêve, et surtout l'idéal. Le poète se libère des contraintes terrestres pour accéder au bonheur, "heureux" (v.15) est mis en valeur par l'inversion entre le verbe et le sujet "Heureux celui qui peut" (v.15). [...]
[...] En effet par les vers "Derrière les ennuis et les vastes chagrins qui chargent de leur poids l'existence brumeuse" (v.13, 14) nous voyons que Baudelaire revient à cet ennui responsable du spleen. Il ne trouve pas de place ni de but à sa vie, ce qu'il montre par l'expression "existence brumeuse" (v.14). Le poète se considère ainsi comme condamné à ne jamais trouver l'idéal. Nous sommes cloués au sol avec lui et n'échappons pas à l'ennui de la vie terrestre. [...]
[...] L'alouette ("comme des alouettes" (v.17)) fait le lien entre la terre et le ciel, en effet cet oiseau à la faculté de s'envoler très rapidement, ce qui montre la fuite de cette terre impure, mais a aussi la caractéristique de pouvoir se laisser tomber lorsqu'il vole, ce qui annonce la chute du poème. En effet malgré les trois dernières strophes où le poète semble planer et être parfaitement heureux, les deux dernières strophes montrent sa chute. La chute du poème se fait à partir du quatrième quatrain, lorsque Baudelaire opère un changement de personne. [...]
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