Situé presque au terme de la section "Spleen et Idéal" des Fleurs du Mal qui s'achève sur L'Irrémédiable, ce poème est précédé de trois pièces qui portent un même titre : "Spleen", ce terme anglais, qui désigne à l'origine la rate, prend, à l'époque de Baudelaire, le sens de "mélancolie", "neurasthénie", en raison du lien anciennement établi entre cet organe et la production de bile noire.
Mais le poème qui nous intéresse fait plus qu'évoquer l'empire de l'ennui sur un esprit déprimé : à la présentation des circonstances propices à l'installation du spleen, s'ajoute le récit d'une véritable crise subie par le poète lui-même.
Justification du plan
Passage de "nous" à "je", rôle de la syntaxe, comparaisons et métaphores. D'un point de vue général ("nos cerveaux", "l'esprit", "nous") on en vient au récit personnel d'une crise ; les comparaisons disparaissent au profit des métaphores, passage de la description au récit. D'où le plan : Installation du spleen, crise.
I. L'installation du spleen
A. Syntaxe
On peut dire que les trois premières strophes sont la description d'une réelle invasion dont les trois vagues sont concrétisées par les trois propositions de temps (redoublées dans les strophes 1 et 3 où "quand" est repris par "et que..."). Ces trois propositions circonstancielles qui s'amassent l'une sur l'autre contribuent à créer un climat de pesanteur et d'oppression directement associé à l'amoncellement de nuages orageux.
B. La Lumière
En effet, le ciel, coupant l'homme de l'infini et te privant de la lumière solaire, perd toute connotation élevée ou divine, devient "bas et lourd" et "pèse" comme un vulgaire "couvercle" : privée de toute transcendance, l'humanité est alors dans la situation de "toucher le fond" (...)
[...] La Lumière En effet, le ciel, coupant l'homme de l'infini et te privant de la lumière solaire, perd toute connotation élevée ou divine, devient bas et lourd et pèse comme un vulgaire couvercle : privée de toute transcendance, l'humanité est alors dans la situation de toucher le fond Le jour lui-même, par l'effet d'une étrange association de mots (oxymore), devient noir : Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits C. La prison Le lexique de l'emprisonnement, extrêmement abondant, vient renforcer cette impression de malaise : nous sommes encerclés dans un piège sans issue par une étreinte sans recours, bien exprimée par le vers 3 : Et que de l'horizon embrassant tout le cercle La terre est devenue un cachot aux résonances pascaliennes, et les grilles de la pluie compromettent toute évasion : D'une vaste prison imite les barreaux D. [...]
[...] Hallucinations 13 Métaphores et non comparaisons 13 De nous à je 14 Lexique de la défaite 14 Rythme et sonorités 15 Conclusion partielle 15 Conclusion : rappel des acquis ; sens du changement de personne ; le dernier mot 16 Introduction : présentation du texte et annonce du plan Situé presque au terme de la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal qui s'achève sur L'Irrémédiable, ce poème est précédé de trois pièces qui portent un même titre : Spleen ce terme anglais, qui désigne à l'origine la rate, prend, à l'époque de Baudelaire, le sens de mélancolie neurasthénie en raison du lien anciennement établi entre cet organe et la production de bile noire. Mais le poème qui nous intéresse fait plus qu'évoquer l'empire de l'ennui sur un esprit déprimé : à la présentation des circonstances propices à l'installation du spleen, s'ajoute le récit d'une véritable crise subie par le poète lui-même. Justification du plan Passage de nous à je rôle de la syntaxe, comparaisons et métaphores. [...]
[...] D'un point de vue général nos cerveaux l'esprit nous on en vient au récit personnel d'une crise ; les comparaisons disparaissent au profit des métaphores, passage de la description au récit. D'où le plan : Installation du spleen, crise. I. L'installation du spleen A. Syntaxe On peut dire que les trois premières strophes sont la description d'une réelle invasion dont les trois vagues sont concrétisées par les trois propositions de temps (redoublées dans les strophes 1 et 3 où quand est repris par et que Ces trois propositions circonstancielles qui s'amassent l'une sur l'autre contribuent à créer un climat de pesanteur et d'oppression directement associé à l'amoncellement de nuages orageux. [...]
[...] La prison 8 D. Allégories 9 E. Effet de fermeture 9 F. Climat sonore 10 G. Bestiaire 10 Conclusion partielle et transition 11 II. [...]
[...] Lexique de la défaite Le lexique qui permet de constituer ces images est celui de la mort et de la défaite : c'est une défaite proprement militaire, sans quartier, et le recours aux allégories de l'Espoir, et de l'Angoisse, plantant son drapeau de pirate avec superbe sur le crâne du vaincu, produit un effet saisissant. Rythme et sonorités À la lenteur des vers 17 et 18 où la mise en contre-rejet de l'Espoir souligne son déséquilibre, répond le caractère tranchant de l'Angoisse surgie à l'hémistiche avec l'autorité grimaçante que lui confère la cacophonie du deuxième hémistiche du vers 19 : (l'Angoisse) atroce despotique Conclusion partielle L'on voit ainsi éclater dans les deux dernières strophes une crise qui conduit le poète lui-même secoué d'abord par une formidable hallucination auditive, puis investi par des images de deuil et de défaite, à passer sous les Fourches Caudines de l'Angoisse, dans un silence qui est celui de la soumission sans appel. [...]
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