Etude du poème de Baudelaire, Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle. La puissance évocatrice des images, le réseau des sonorités (phonèmes, voyelles) et la victoire de la folie sont évoqués et développés.
[...] Il y a trois propositions temporelles introduite par la conjonction quand : cette répétition est au service de l'accumulation. L'atmosphère se charge d'élément angoissant. Les éléments du paysage (le ciel, la terre, la pluie) sont affectés d'images oppressantes : couvercle cachot barreaux Le champs lexical fait apparaître comme dominant le thème de l'oppression, puis celui de la claustration. Dans la première strophe, les adjectifs bas et lourd le verbe pèse et le substantif couvercle suggèrent avec une intensité croissante, l'idée d'écrasement physique et d'étouffement moral. [...]
[...] le réseau des sonorités Le phonème est présent en continue dans le poème : gémissant ennuis embrassant changée Espérance battant cognant La voyelle aigue peut intervenir dans le groupe des voyelles nasales pour aiguiser l'expression de la souffrance, en marquer l'aspect lancinant : Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis Le choc des consommes est en relation avec les images sonores ; Ainsi les occlusives k et t sont révélatrices de l'agressivité dans le vers 13 : Des cloches tout a coup sautent avec furie Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (v.1) Et se cognant la tête à des plafonds pourris (v.8) En conclusion ce poème est original par la puissance des images et des sonorités. Baudelaire nous présente le spleen dans toute sa splendeur et ce de manière angoissante et lugubre. De plus, la montée de la crise se fait progressive ce qui accentue la lenteur de la mise en place de la fin. [...]
[...] L'ennui montre ici le dégoût de la vie éclatement de la crise ou tentative de révolte ? Dans la quatrième strophe, on remarque un vocabulaire violent sautent furie d'une douleur qui atteint son paroxysme un affreux hurlement : hurlement qui est dirigé vers le ciel ce qui suppose peut- être un appel ou une imploration. On peut parler d'éclatement de la crise dans la mesure où le phénomène hallucinatoire surgit complètement. Par exemple les cloches peuvent être réelles (le glas qui annonce l'enterrement de la cinquième strophe). [...]
[...] Nous allons maintenant voir le réseau d'images et de sonorité rendant la crise d'autant plus réelle. Un réseau d'images et de sonorités puissance évocatrice des images La logique du poème tient à ce que les images s'organisent en réseaux. Ainsi de strophe en strophe on voit le thème de la claustration se développé, depuis l'image du couvercle à travers le cercle le cachot) la prison (v.10), les barreaux (v.10, jusqu'au filet qui désigne de manière poétique la toile d'araignée et porte ainsi à son apogée l'obsession de l'enfermement. [...]
[...] Baudelaire est un poète français du 19ème siècle, romantique proche des Parnassiens. Il écrit son unique de recueil de vers, les spleen et idéale en 1857. Composé de cinq parties : spleen et idéal, la révolte, le vin, la mort et les Tableaux parisiens. Cela lui valut des nombreuses critiques et des poursuites judiciaires. Ces poèmes respectent sans doute les règles de la prosodie classique mais Baudelaire décrit les sensations et les mouvements de l'âme avec beaucoup de détails et de provocation. [...]
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