(...) Dans ce sonnet, nous trouvons un registre épidictique. En effet, le poète semble faire à la fois l'éloge et le blâme de cette femme. En réalité c'est le blâme qui domine, car si elle est l'inspiratrice de ce sonnet, il ne la considère pas et parle d'elle avec beaucoup d'ironie. Elle le questionne donc, le lecteur peut penser qu'elle est affectueuse et tendre. Mais très vite, le poète lui impose le silence. Il utilise de nombreuses exclamatives ; nous en trouvons (v.5 ; v.7 ; v.8 ; v.9 ; v.10 ; v.14). Il utilise également l'impératif avec la répétition "Taisez-vous !" (v.8-9). Ces deux vers se font écho. Le poète parle à cette femme comme à un enfant : les ordres mettent en relief le côté enfantin de la femme aimée (v.9). Cette femme se trouve dans l'incapacité de comprendre la gravité et la profondeur du mal du poète ; elle est trop légère. Le poète déçu par l'incompréhension de la femme aimée, reste cependant auprès d'elle ; et dans le dernier tercet (le relire), nous remarquons que sa tonalité est plus suppliante. Le terme "mensonge" est mis en italique pour marquer l'insistance. Malgré sa déception, le poète veut maintenir l'illusion. Le mot "mensonge" est repris par les termes "songe" et sommeiller (v.13-14) (...)
[...] Et, bien que votre voix soit douce, taisez-vous ! Taisez-vous, ignorante ! âme toujours ravie ! Bouche au rire enfantin ! Plus encor que la Vie, La Mort nous tient souvent par des liens subtils. Laissez, laissez mon coeur s'enivrer d'un mensonge, Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe, Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils ! Charles BAUDELAIRE (1821-1867) Introduction : Ce sonnet a été composé en 1860 c'est à dire pour la deuxième édition des Fleurs du Mal qui paraîtra en 1861. [...]
[...] Ces deux vers se font écho. Le poète parle à cette femme comme à un enfant : les ordres mettent en relief le côté enfantin de la femme aimée (v.9). Cette femme se trouve dans l'incapacité de comprendre la gravité et la profondeur du mal du poète ; elle est trop légère. Le poète déçu par l'incompréhension de la femme aimée, reste cependant auprès d'elle ; et dans le dernier tercet (le relire), nous remarquons que sa tonalité est plus suppliante. [...]
[...] III L'explication du titre Le titre est en latin : Semper Eadem Il y a plusieurs interprétation possible. Il faut d'abord signaler que Baudelaire aime les mots étrangers, en particulier les mots anglais Spleen et le latin. La traduction du titre en latin est Toujours la même ce qui insisterait sur un caractère et un comportement féminin répétitif et collectif. Il y a une lassitude chez le poète. Il dit d'ailleurs (v.7) Cessez donc ceci [ Chez les femmes se retrouverait toujours un comportement semblable : une curiosité affectueuse, une gaieté trop frivole, une puérilité et un bavardage inefficace. [...]
[...] E n effet, une phrase interrogative inaugure la strophe. Elle est mise entre guillemet (v.1 et v.2). Madame Sabatier s'interroge sur la tristesse du poète, elle ne comprend pas pourquoi cet homme amoureux d'elle éprouve une telle mélancolie. Elle utilise une comparaison, une image forte et sauvage évoquant un cœur dur et désolé. Le poète répond au vers 3 avec la présence d'un tiret en nommant son mal moral (v.4) Vivre est un mal car pour lui l'existence en soi est douloureuse. [...]
[...] En effet, le poète semble faire à la fois l'éloge et le blâme de cette femme. En réalité c'est le blâme qui domine, car si elle est l'inspiratrice de ce sonnet, il ne la considère pas et parle d'elle avec beaucoup d'ironie. Elle le questionne donc, le lecteur peut penser qu'elle est affectueuse et tendre. Mais très vite, le poète lui impose le silence. Il utilise de nombreuses exclamatives ; nous en trouvons (v.5 ; v.7 ; v.8 ; v.9 ; v.10 ; v.14). [...]
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