La vision du poète est encadrée par la réalité [et paradoxalement l'infini (vers 14) et l'éternité (vers 52) dans le monde "fini"], c'est-à-dire les deux premières et les deux dernières strophes, renvoyant dans une certaine mesure à l'idée de poème-tableau annoncée par la dédicace, le titre de la section "Tableaux parisiens" et le lexique pictural utilisé : image (vers 3), peintre (vers 9), tableau (vers 10) (...)
[...] En décrivant le tableau d'un peintre, il cherche à élargir la démonstration aux artistes en général : leur rôle est d'observer le monde puis de restituer les choses avec plus d'intensité que dans la réalité. Baudelaire insiste sur le rôle magique du poète. Un tableau merveilleux La composition d'un tableau La vision du poète est encadrée par la réalité [et paradoxalement l'infini (vers 14) et l'éternité (vers 52) dans le monde fini c'est-à-dire les deux premières et les deux dernières strophes, renvoyant dans une certaine mesure à l'idée de poème-tableau annoncée par la dédicace, le titre de la section Tableaux parisiens et le lexique pictural utilisé : image (vers peintre (vers tableau (vers 10). [...]
[...] beaucoup de présentatifs, avec par exemple C'était (vers comme s'il faisait la description d'un tableau. - La technique picturale de la description À l'instar d'un peintre, Baudelaire va se servir de la technique picturale afin de réaliser sa description : - il utilise tous les types de lignes : horizontales (bassins, vers 15 ; étangs, vers 22 ; nappes d'eau, vers 25 ; océan, vers verticales ou obliques (escaliers, vers 13 ; cataractes / Comme des rideaux, vers 17-18 ; colonnades, vers 21) et courbes (arcades, vers 13 ; tunnel, vers 39). [...]
[...] Bien que l'univers urbain lui offre des sujets de description et de réflexion, l'auteur ne reste pas extérieur au spectacle de la rue. Il y participe, à la recherche de rencontres décisives, en quête de symboles qui font de ces spectacles les reflets d'un monde complexe, celui de la condition humaine, celui de sa propre vie. Le poème Rêve parisien est le CIIème du recueil et appartient à la deuxième section. C'en est l'avant- dernier poème ; amorçant sa conclusion, il marque également le passage de l'univers nocturne à l'univers diurne, qui sera complétée par le dernier poème, Le Crépuscule du matin, qui achèvera le cycle de la journée. [...]
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Rêve parisien (CII). ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Le retour à la réalité n'en sera que plus brutal. Le choc du réveil - Le réveil Annoncé par la structure particulière du poème, l'opposition entre rêve (partie et réalité (partie II) est une manifestation de l'univers antithétique baudelairien. Ainsi, les deux premières strophes mettent en place un contexte propice à l'onirisme (l'image, / Vague et lointaine, vers 3-4 ; Le sommeil, vers tandis que les deux dernières marquent le réveil (En rouvrant mes yeux, vers 53 ; Sonnait brutalement midi, vers 58). [...]
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