Baudelaire n'est pas seulement l'écrivain des Fleurs du Mal. Il écrit en 1862 Petits poèmes en prose, un ouvrage dont le type d'écriture (la prose) est directement inspiré du recueil d'Aloysius Bertrand, Gaspard de la Nuit.
En effet, il décide de s'éloigner des règles strictes qui entourent la versification, afin de donner libre cours à son imagination qui, dans sa conception de l'art poétique, est « la reine des facultés » (...)
[...] Celui-ci se focalise sur le quotidien, qui nous paraît souvent si banal que nous n'y prêtons pas attention. C'est pour ne pas trahir la simplicité de ce quotidien que le poète utilise des verbes communs, comme apercevoir ou refaire, se coucher. Le vocabulaire est lui aussi aisément compréhensible, ce que l'on perçoit bien dans la description de la femme mûre, ridée déjà, pauvre On peut enfin souligner l'absence de métrique claire dans ce poème et l'attachement profond à la liberté de la prose, comme pour mieux se libérer des contraintes classiques d'écriture. [...]
[...] Il essaie ainsi de nous intriguer, de nous amener à réfléchir en associant des termes dont les sonorités se font écho et qui attisent la curiosité du lecteur. On peut noter ces quelques associations : mystérieux et ténébreux profond et fécond qui sont autant de promesses d'un accès à un nouvel univers. Il approfondit cette impression grâce à des jeux de lumière, comme dans ce trou noir ou lumineux ou comme l'oxymore plus ténébreux, plus éblouissant Mais ce monde n'est pas sans danger, ce que l'on voit à travers la similitude de l'utilisation de souffrir et vivre dans ce poème. [...]
[...] Il oppose ainsi notre premier regard, qui représente nos idées reçues, à une réflexion plus approfondie, à travers les antithèses qui parcourent le texte : fenêtre ouverte opposée à fenêtre fermée par exemple. Soulignons enfin l‘importance de la formule qui vient conclure le poème dans le dernier paragraphe : «Peut-être me direz-vous suivie de l'interrogation es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? qui rappelle la technique d'enseignement de la maïeutique. Reconsidérer le quotidien Nous l'avons vu, Baudelaire chercher à provoquer chez nous un nouveau regard. [...]
[...] D'ailleurs, si l'on se rapporte au recueil dans son ensemble, force est de constater que le titre de ce dernier se veut également simple. Nous sommes loin des Fleurs du Mal. Ensuite, la structure du poème est construite de manière très lisible par le lecteur, passant d'une première partie (le 1er paragraphe) qui présente une tendance humaine générale à une seconde partie beaucoup plus personnelle sur le poète. Cela transparaît notamment par l'apparition du pronom je et des réflexions de l'écrivain, de son ressenti. [...]
[...] Baudelaire, Petits poèmes en prose Les Fenêtres Introduction Baudelaire n'est pas seulement l'écrivain des Fleurs du Mal. Il écrit en 1862 Petits poèmes en prose, un ouvrage dont le type d'écriture (la prose) est directement inspiré du recueil d'Aloysius Bertrand, Gaspard de la Nuit. En effet, il décide de s'éloigner des règles strictes qui entourent la versification, afin de donner libre cours à son imagination qui, dans sa conception de l'art poétique, est la reine des facultés Action et rêve se mêlent pour donner matière à l'écriture, mais aussi à l'existence du poète. [...]
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