Dans un premier temps, nous pouvons voir que le poète décrit l'univers sonore de la rue qui paraît être hostile : "la rue assourdissante", "autour de moi hurlait". On retrouve le champ lexical du son avec l'adjectif "assourdissant" et le verbe "hurler". On peut remarquer que le vers 2 : "longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse" forme une hypallage. En effet, on pourrait croire que Baudelaire décrit la rue, or il dépeint la femme qu'il vient d'apercevoir. Il décrit donc la femme comme étant "longue" et "mince" et elle semble souffrir (...)
[...] En effet, on pourrait croire que Baudelaire décrit la rue, or il dépeint la femme qu'il vient d'apercevoir. Il décrit donc la femme comme étant longue et mince et elle semble souffrir. Les caractères de la rue et de la femme se confondent donc. Le poète applique le caractère hostile de la rue à la femme. Baudelaire décrit aussi la femme de façon élégante : une main fastueuse agile et noble il semble qu'il s'agit d'une femme riche. Dans la description de la rue, le poète ajoute des adjectifs météorologiques : un éclair la nuit ces noms communs traduisent ici l'idée d'une rue hostile et bruyante. [...]
[...] Dans son unique recueil de poésie Les Fleurs du Mal Baudelaire ne cesse de jouer sur les contrastes entre la beauté et la laideur, l'enfer et le ciel, la violence et la volupté ou encore tout simplement entre le bien et le mal, d'où par exemple la section Spleen et Idéal Le poème A une passante appartient à la section Tableaux Parisiens dans laquelle Baudelaire décrit la ville de Paris et son peuple de façon moderne et insolite. Par ailleurs, Baudelaire identifie son âme à la ville. Dans cette section, il peint des tableaux diurnes et nocturnes de la ville, or le poème que nous allons étudier est un tableau nocturne. C'est un sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets. Nous verrons dans un premier temps que ce poème a un caractère hostile et nous montrerons dans un second temps les aspects de la rencontre entre le poète et la femme. [...]
[...] Comme dans la plupart de ses poèmes, il oppose dans A une passante l'hostilité de la mort à la beauté de l'amour. Le titre de ce poème montre que Baudelaire dédie ce poème à une inconnue qu'il a admirée et aimée pendant un instant et qu'il ne reverra sûrement jamais. La perte qui est traduite par la fuite de la femme a un certain côté tragique car le poète est confronté à une fatalité, il ne reverra plus cette femme. [...]
[...] Il semble en effet ne pas s'attendre à rencontrer cette femme. Le poète est surpris : un éclair puis la nuit le nom éclair témoigne de l'effet de choc que ressent le poète ainsi que l'adjectif soudainement montre le caractère de hasard qu'a cette rencontre. Les points de suspensions au vers 9 montrent également que le poète est surpris par cette rencontre, cela marque une pause, on pourrait penser que durant cette pause le poète reste ébahit, muet. En outre, ce poème est aussi lyrique puisqu'il traduit les sentiments du poète. [...]
[...] Baudelaire montre donc le côté hostile de la rue dans laquelle il se trouve et de la femme qu'il rencontre ainsi qu'il fait une allégorie de la mort à travers la femme en deuil. Mais on peut également remarquer que cette rencontre est un choc pour le poète et que le poème a des aspects lyriques. C'est ce que nous montrerons dans une deuxième partie. II) Les aspects de la rencontre amoureuse Dans un second temps, on peut remarquer qu'outre ses aspects hostiles et morbides, ce poème est un poème lyrique. En effet, il traite le thème récurent de la femme en deuil que le poète croise dans la métropole. [...]
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