Un sonnet : Le sonnet est une forme fixe composé de deux quatrains et d'un sizain organisé lui-même en deux tercets. Dans la forme classique, les quatrains sont sur deux rimes embrassés (abba) et les tercets présentent deux schémas possibles : ccd eed ou ccd ede.
C'est une forme fixe de la Renaissance, née en Italie, qui connaît un grand succès au XVIème siècle parmi les poètes de la Pléiade, qui sera moins pratiquée au XVIIIème siècle mais que le XIXème siècle utilise très fréquemment (...)
[...] Le poète mauvais moine est condamné à la prison, à perpétuité. Le temps du mélancolique est un temps où rien ne change, qui est soumis au poids de la mort. Vers 3 : Le cloître de son âme ne s'orne pas de tableaux susceptibles de l'embellir. Les entrailles du mauvais moine ne seront pas réchauffées par la contemplation de la vérité divine. Le mauvais moine n'est plus capable de glorifier la mort, de la transformer en espérance, et par conséquent, de consoler sa misère par l'art. [...]
[...] Baudelaire se compare à un moine fainéant. L'impuissance Le premier tercet évoque la stérilité : le poète erre sans but dans son cloître intérieur, sans parvenir à créer. Dans le second tercet, le dédoublement de l'apostrophe et de l'interrogation qu'il se lance à lui- même miment la douleur liée au constat de l'impuissance. Transition : Cette interrogation produit cependant un retournement : ne dessine-t-elle pas une issue pour le poète en deuil de la transcendance ? III- Le salut par l'art ? [...]
[...] Baudelaire produit une définition moderne de l'artiste comme un professionnel à plein temps. Une poésie en deuil de la transcendance Si le poète a perdu le lien à Dieu, son travail ne propose pas véritablement de le restaurer : ce que propose le dernier vers, ce n'est pas de renouer le contact avec Dieu, de célébrer sa gloire à nouveau, mais de créer un objet de beauté pour la seule jouissance du sujet poétique lui- même. [...]
[...] Il y a la mise en, place d'une double métaphore qui fait le lien entre les quatrains et les tercets : - Celle de l'âme comme tombeau et comme cloître odieux : le cloître devient une allégorie de l'âme du poète. - Celle du poète comme mauvais moine L'image mon âme est un tombeau dit l'enfermement du moi. Cet enfermement est celui du mauvais cénobite c'est à dire du moine soumis à la solitude et à la mélancolie. C'est la figure du poète prisonnier du spleen, de l'ennui existentiel qui se dessine ici. Il s'est coupé de la communauté de ses semblables (se dessine en pointillés la solitude de Baudelaire par rapport à la communauté que formaient les poètes romantiques). [...]
[...] La parole poétique s'origine chez Baudelaire dans le manque et la misère. - Baudelaire met ici en place la figure moderne de l'artiste comme professionnel à plein temps, voué à son travail de manière quasi exclusive, monastique. Commentaire composé Situation : Ce poème fait suite à deux poèmes consacrés à la muse, où la poésie et le poète, autrefois sacralisés, sont contestés, dénigrés. Nous comprenons à la lecture de ces poèmes que la poésie est déchue, dégradée, et que le poète doit se faire saltimbanque pour satisfaire les goûts du public. [...]
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