? Pivot de l'inspiration : la femme que "l'artiste brûle de peindre".
? Traduction métaphorique de la "Fleur du Mal" : le miracle d'une superbe fleur éclose sur un terrain volcanique.
? Femme : fusion des contraires ici traduite par l'oxymore "soleil noir".
? Ambivalence de la femme qui encourage tout à tour chez l'homme deux aspirations contraires qui coexistent : l'un vers Dieu, l'autre vers Satan ; l'une est élévation, l'autre est régression animale (...)
[...] La beauté intrinsèque (de cette femme en elle-même) n'est pas décrite. Le remarquable de cette femme est qu'elle féconde, qu'elle fertilise le cerveau de l'artiste . versant la lumière et le la sensibilité bonheur Le recours à la métaphore : ses yeux sont deux antres où . c'est une explosion dans les ténèbres ou de la comparaison : son regard illumine comme l'éclair celle qui a fui si vite comme une belle chose regrettable . traduit toujours la subjectivité. Le traitement métonymique (une partie pour le tout) le front procède du même arbitraire dans la les narines les yeux la bouche peinture. [...]
[...] Je brûle de peindre On pourrait imaginer la réversibilité du titre. Peindre le désir (homme) le désir de peindre (artiste). Cependant, cette peinture ne va pas de soi. Cette réalité duelle est difficilement réductible aux mots (tâtonnements dans les comparaisons / recours à ce que n'est pas la femme pour mieux éclairer ce qu'elle est. Structure anaphorique non pas la lune blanche des idylles . mais la lune sinistre et enivrante. non pas la lune paisible et discrète . mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltés . [...]
[...] oxymore→ soleil noir Le miracle de la beauté tient dans ce contraste. L'Illumination, l'éclair, l'explosion sont autant de métaphores de la révélation (qu'elle prenne la forme d'une création artistique, comme l'indique le titre, de l'inspiration ou plus simplement du bonheur à regarder). Cette transcendance n'a lieu que parce que le noir abonde, et rend jubilatoire l'illumination (fugitive/ rare comme l'apparition de la femme) apparition (paragraphe = éclair (paragraphe 3). (voir «Les fenêtres le trou noir et lumineux Ainsi le texte établit bien une filiation entre l'apparence duelle de la femme et en symétrie l'expérience que vit l'artiste qui la contemple (lui aussi illuminé un court instant). [...]
[...] Enfin, le verbe peindre n'est pas innocent chez un critique d'art (Delacroix, Monet, Constantin, Guys . Dans de nombreux poèmes en prose, la femme est volontiers assimilée à l'animal. Un cheval de race La femmes sauvage et la Petite Maîtresse»), d'autres illustrent l'ambivalence Laquelle est la vraie? Le désir de peindre Le galant tireur La soupe est les Nuages Animal de foire, monstre qu'on appelle généralement mon ange! (c'est à dire une femme) qui dévore avec voracité les proies que lui jette son cornac. [...]
[...] Le Désir de l'artiste à peindre est catalysé par l'aspect fantasmagorique de la femme. fugitif Fugitive beauté A une Passante Tableaux parisiens», Fleurs du Mal) celle qui m'est réapparue si rarement et qu'à fui si vite elle a disparu Ce qui s'inscrit sur la toile (à peindre . feuille blanche) n'est pas le portrait de la femme, mais en creux les impressions qu'elle laisse à l'artiste (subjectivité / approximation). elle est surprenante» / visage inquiétant / grâce inexprimable. grande bouche délicieuse. [...]
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